Les autorités gambiennes ont intensifié leur offensive contre la drogue “kush”, une substance illicite qui fait des ravages dans le pays. Sur les 219 personnes arrêtées pour possession ou distribution, quatre sont des Sénégalais, selon le dernier rapport du Groupe de travail national sur les drogues et la toxicomanie.
La Gambie poursuit sa guerre contre les drogues avec une nouvelle série d’interpellations. Trente nouvelles arrestations ont récemment porté à 219 le nombre total de personnes appréhendées pour possession ou trafic de “kush”, cette drogue dangereuse devenue un véritable fléau de santé publique.
Selon le Groupe de travail national sur les drogues et la toxicomanie, parmi les personnes arrêtées figurent 152 Gambiens, 54 Sierra-Léonais, 4 Sénégalais, 3 Nigérians, 5 Guinéens de Conakry et 1 Bissau-Guinéen. Le rapport précise également que 1,27 kilogramme de “kush” a été saisi en octobre, portant le total cumulé à 12,29 kilogrammes depuis le début des opérations.
Le groupe de travail, en collaboration avec le ministère de la Santé, le programme d’épidémiologie et de contrôle des maladies (EDC) et la Drug Law Enforcement Agency Gambia (DLEAG), coordonne désormais une réponse nationale face à la menace.
Selon Omar Conteh, responsable de la communication du groupe de travail, les premiers cas liés à la consommation de “kush” avaient été détectés en février 2024 dans la région sanitaire Western-1. Les victimes présentaient des symptômes alarmants : douleurs, gonflement de la langue et des lèvres, bave et agitation. En avril, 153 cas avaient été recensés, dont 14 décès, soit un taux de létalité de 9,2%.
Initialement concentrée à Kanifing et dans quelques hôpitaux de la région, la consommation de “kush” s’est étendue à plusieurs localités, notamment Banjulinding, Sukuta, Brufut, Essau, New Yundum, Bundung, Ndemban et Faji-Kunda.
Le ministère de la Santé a, depuis, mis en place un outil d’enregistrement en ligne pour harmoniser la collecte et l’analyse des données. Un groupe de travail interministériel réunissant acteurs de la santé, forces de sécurité, société civile et partenaires internationaux œuvre à renforcer la coordination nationale.
Au 27 octobre 2025, le pays comptait 161 cas cliniques liés au “kush”, mais aucun nouveau décès n’a été signalé depuis avril. Le taux de mortalité reste de 9,2%.
Khadidjatou D. GAYE