L’équipe nationale s’est qualifiée pour la prochaine Can prévue du 15 juin au 13 juillet au Cameroun en 2019. Les Lions seront à leur quinzième participation à une phase finale de Coupe d’Afrique. Mais, au-delà de la qualification, il faut noter la piètre prestation des Lions. Sans envie, ni repères, les protégés d’Aliou Cissé ont longtemps buté sur une belle formation du Soudan, qui a su jouer avec ses qualités pour, parfois, inquiéter le Sénégal, incapable d’aligner deux passes de suite. On ne retiendra donc que la qualification, grâce à ce score étriqué sur le Soudan, avec la première place du groupe A (10 points) à égalité parfaite avec Madagascar, vainqueur de la Guinée Equatoriale (1-0) mais avec une différence de buts favorable, car, pour le reste, de l’aveu général, les Lions ennuient, patinent et inquiètent.
Trois jours après avoir livré une piètre prestation, malgré le score de 3-0, les Lions ont replongé l'opinion dans le scepticisme, avec une prestation mi-figue mi-raisin à Khartoum, face à un adversaire largement à leur portée. Comme c’est d’ailleurs le cas depuis l’avènement d’Aliou Cissé, qui, depuis trois ans, possède une équipe toujours en rodage. Le Sénégal disposé en un 4-2-3-1 n’a jamais su se montrer dangereux. Un schéma tactique qui grince et les Lions balbutient toujours leur football. Les Crocodiles du Nil ont eu la maitrise du jeu, même s’ils n’ont pas été menaçants. Il a fallu l’entrée de Sidy Sarr pour délivrer tout un peuple sur un coup de tête (86e mn).
Une qualification en poche, mais une prestation qui ravive les inquiétudes quant à la qualité du jeu des Lions. Tout de même, Aliou Cissé a atteint son premier objectif, qui est de se qualifier à la prochaine Can, mais, jusque-là, le jeu produit peine à convaincre. Pourtant, le technicien sénégalais aura beaucoup fait tourner son équipe, privée de certains de ses cadres : Sadio Mané, Salif Sané, Kalidou Koulibaly, Gana Guèye etc., mais le résultat n’enchante guère. L’équipe nationale n’est plus ce foudre de guerre qui a survolé les éliminatoires de la Can 2015. Au fil des rencontres, elle montre un visage peu reluisant du fait d’un jeu laborieux dans lequel le collectif ne trouve pas encore ses repères. Il a encore 8 mois pour redresser la pente, afin d’espérer remporter la prochaine Can, ce qui n’est pas une mince affaire.
Mansour SAMB