Réuni à Dakar sous la présidence de Khalifa Ababacar Sall, le Secrétariat politique national provisoire de Taxawu Sénégal a dénoncé les atteintes à la liberté de la presse, la dérive autoritaire du régime et la dégradation du climat économique et social. Le mouvement appelle à une vigilance nationale et à la consolidation de la démocratie sénégalaise face aux menaces qu’il juge « préoccupantes ».
Le mouvement Taxawu Sénégal, dirigé par Khalifa Ababacar Sall, a tenu, le 1er novembre 2025, à son siège de Keur Idrissa Diallo, à Sacré-Cœur, la première réunion de son Secrétariat politique national provisoire. Cette rencontre marque, selon le communiqué final, «une étape décisive» dans la consolidation de la vision et de l’engagement du parti au service de la démocratie, de l’État de droit et du peuple sénégalais.
D’entrée de jeu, les responsables de Taxawu ont salué le succès de la marche du Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr), qui a réuni plusieurs formations de l’opposition autour de la défense des libertés publiques.
Une dénonciation ferme des arrestations de journalistes
Taxawu Sénégal condamne «avec la plus grande fermeté» les interventions des forces de l’ordre dans les rédactions de 7Tv et de la Radio Futurs Médias (Rfm), ainsi que l’arrestation arbitraire des journalistes Maïmouna Ndour Faye et Babacar Fall. «Ces actes, d’une gravité extrême, constituent une violation manifeste de la liberté de la presse et du droit inaliénable à l’information», fustige le communiqué.
Le mouvement estime que ces interpellations traduisent «l’état d’esprit d’un régime inquiet de la vérité et méfiant envers la transparence». Pour Takhawou, «on ne bâillonne la presse que lorsqu’on redoute la lumière.»
Des critiques sur la gestion financière de l’État et la situation économique
Le communiqué revient également sur la gestion des finances publiques, notamment la situation budgétaire des collectivités territoriales. Selon Taxawu, les mairies sont confrontées à de graves tensions de trésorerie causées par la lenteur de l’État à transférer les fonds qui leur reviennent de droit. Sur le plan macroéconomique, Taxawu Sénégal tire la sonnette d’alarme : la dette intérieure a augmenté de 6%, alors que son niveau était déjà «exorbitant».
Le communiqué déplore également la hausse du coût de l’endettement sur les marchés monétaires, la pression fiscale croissante sur les ménages et la détérioration du pouvoir d’achat.
Sidy Djimby NDAO