LIBERE DE PRISON APRES PRES DE DEUX MOIS D’INCARCERATION POUR UNE CONDAMNATION DE 15 JOURS : Moustapha Diakhaté solde ses comptes avec le tandem Sonko/Diomaye et charge le procureur Ibrahima Ndoye




 
Comme à son habitude, l’ancien président du groupe parlementaire Benno s’en est donné à cœur joie à son sport favori : attaquer vertement le Tandem Diomaye/Sonko. Face à la presse, hier, Moustapha Diakhaté est revenu sur les «motifs fallacieux» de son arrestation, les conditions de détention au commissariat du Port, pour dénoncer par ricochet les difficiles conditions de vie des détenus. Après avoir juré de continuer la lutte contre les «fascistes» de Pastef, M. Diakhaté prévient les Sénégalais qu’ils n’ont encore rien vu.
 
«La lutte continue par le devoir de combattre les fascistes de Pastef pour la préservation de la République, la sauvegarde de la démocratie et la protection des libertés et des droits». Ce sont les premiers mots de Moustapha Diakhaté récemment libéré de prison. L’ancien chef de cabinet du Président Macky Sall assure que personne ne peut l’empêcher de donner son avis sur la marche du pays. «Mes avertissements contre Pastef ne datent pas d’aujourd’hui. Quand je mettais les Sénégalais en garde, il n’y avait pas encore plus de 80 morts, ils n’avaient pas encore mis le feu à l’Université Cheikh Anta Diop», rappelle-t-il.
Pour lui il n’y a pas de honte à aller en prison. «Comme j’ai l’habitude de le dire, ceux qui sont en prison n’ont aucun problème. D’ailleurs, si j’avais la possibilité de passer mes weekends à Rebeuss, je le ferais, parce que c’est la meilleure école pour étudier le Sénégal. On dort, on mange et on pratique correctement sa religion», assure-t-il.
Revenant sur les motifs de son arrestation, qui lui ont valu une condamnation de 15 jours ferme, Moustapha Diakhaté assure que Ousmane Sonko ne peut pas l’effacer. «Tant que l’on se bat pour le peuple sénégalais, rien ni personne ne pourra nous anéantir.  Je n’ai rien dit de mal, je n’ai fait que dénoncer la violation du protocole de la République. Un Premier ministre ne marche jamais devant le président de la République, ce sont des règles protocolaires qui sous-tendent la République», déclare Moustapha Diakhaté.  Qui poursuit : «alors que le procureur de la République m’a fait emprisonner pour le mot ‘’gougnafier’’, en me collant le motif d’offense au chef de l’Etat, il ne fait rien contre le Premier ministre qui s’est permis de dire au président de la République qu’il n’était pas digne d’occuper le poste. Ousmane Sonko est le premier Premier ministre qui a dit à un président de la République qu’il manque d’autorité», renseigne-t-il.
 
«Je n’ai pas peur d’aller en prison, encore moins de mourir»
 
Moustapha Diakhaté croit que l’autre problème majeur avec les tentatives de musèlement de l’opposition, c’est que «le tribunal de grande instance de Dakar mène une guerre juridique contre la liberté d’expression. Si je dois mourir pour les opinions, je suis prêt. Je n’ai pas peur d’aller en prison, encore moins de mourir», promet Moustapha Diakhaté.
 
 
«Le procureur aurait dû faire arrêter Ousmane Sonko quand il a dit que Diomaye manque d’autorité»
 
Pour lui, le procureur Ibrahima Ndoye aurait dû faire arrêter Ousmane Sonko, parce que le Premier ministre n’a pas d’immunité judiciaire. «Mais comme je lui ai dit, le procureur est un parquetier à double standard : très virulent envers l’opposition et trop doux pour les gens du pouvoir», dit-il.
De toute façon, affirme Moustapha Diakhaté, «Ousmane Sonko a raison, Diomaye n’est pas digne d’un président de la République sinon il l’aurait démis de ses fonctions juste après sa déclaration. Senghor avait démis un président du Ces pour moins que ça».
 
«Diomaye aurait dû démettre Ousmane Sonko de ses fonctions juste après sa déclaration »
 
A en croire l’ancien chef de cabinet du Président Macky Sall, le procureur Ibrahima Ndoye a un problème personnel avec lui. «Rappelez-vous quand on a attaqué le siège de Taxawu Senegal, je l’avais averti à travers Facebook que s’il n’arrêtait pas les coupables, je ne le considérais plus comme un procureur de la République, mais un procureur de Pastef. C’est pour cela qu’il se cache derrière le parquet, derrière le président de la République pour régler des problèmes personnels», affirme Diakhaté qui continue ses attaques contre le Procureur Ibrahima Ndoye. «Il voulait m’emprisonner avant la Tabaski croyant pouvoir m’affecter davantage. J’ai eu honte quand j’ai entendu les charges retenues contre moi. J’avais demandé à mon entourage de ne pas chercher à me rendre visite, parce je considère que j’étais pris en otage donc personne ne devrait aller demander à mon ravisseur un moyen de le voir. Si je devais mourir à Rebeuss, je la subirais seul».
 
«Que le procureur Ibrahima Ndoye sache qu’il lui reste 998 mandats de dépôt s’il veut me faire taire»
 
Poursuivant, Moustapha Diakhaté déclare : «que le procureur Ibrahima Ndoye sache qu’il lui reste 998 mandats de dépôt s’il veut me faire taire. C’est inacceptable que l’on m’ait emprisonné pour avoir défendu la République et le Président Diomaye Faye».
 
 
 
Nd. Kh. D. F
 
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