LES REVERS D'UN SHOW REUSSI DE IDRISSA SECK: Le Team choc de Idy crée d'énormes frustations



 
Le président du parti Rewmi a réuni 200 cadres à Saly pour étudier les différents segments de la population et faire une proposition de programme. Mais, par la même occasion, il va mettre sur pied un Team choc qui sera le Bureau politique national. Un team choc à l’origine de beaucoup de frustrations.
 
 
Avec Thiès qui est la locomotive du parti, les choix des personnes désignées pour figurer dans l'équipe laissent à  désirer, selon certains responsables, qui considèrent que ces choix ne reflètent pas la réalité de la base. Pour le choix de Yankhoba Diattara, porté à la tête de la «Vie politique», ils estiment que ce dernier a une légitimité politique, certes, mais ces derniers temps, son parcours est parsemé d'embûches, avec les problèmes fonciers auxquels son nom est mêlé et avec sa gestion controversée de la mairie quand il était le 1er adjoint. Pis encore, ces rewmistes soutiennent que Yankhoba Diattara ne dispose plus de base. Même dans son quartier, il ne représente rien. Le renforcer, c'est comme si le président cautionnait ses actes». Ce même constat a été fait concernant le maire Pape Bassirou Diop dont le choix, d'après les contestataires, ne se justifie que par le fait que c'est un homme d’affaires et un businessman qui contribue financièrement dans le parti. «Mais lui confier un poste de chargé des Sénégalais de l'extérieur est inadmissible, dans la mesure où il a des limites intellectuelles, ce qui fait qu'il aura du mal à gérer son poste, puisque ces responsabilités nécessitent un certain bagage linguistique», disent les pourfendeurs.
Toujours, sur le choix des membres devant siéger au Team, les Thiessois dénoncent la non-sélection des deux autres maires de commune, en l'occurrence Alioune Sow et Lamine Diallo qui, selon ces derniers, jouent pourtant un rôle extrêmement important dans l'animation et l'organisation du parti à Thiès. Ils notent aussi l'émergence de certains cadres comme Aly Tounkara, Saër Mangane, Cheikh Tidiane Lô, Bassirou Bocoum, Ndèye Fatou Konaté, entre autres, qui, au-delà des bagages intellectuels dont ils disposent, ont montré leurs preuves sur le terrain politique.
Pour les rewmistes thiessois, Idrissa Seck devait faire des concertations à la base et demander aux responsables à la base d'organiser des compétitions pour choisir leurs représentants. Aussi, sur le choix du responsable des jeunes, des frustrations sont notées non pas sur la personne de Mory, mais sur le mode opératoire. «C’est lors d'une visite à Touba que le président Idrissa Seck a remis une feuille à la délégation des jeunes qui était venue l'accompagner. Tout le monde a lu la feuille. Et quand est arrivé le tour de Mory, ce dernier s’en est bien tiré. Satisfait de la lecture de ce dernier, il l’a désign comme responsable des jeunes», vitupèrent-ils. D'autre part, il y a le choix d'Abdourahmane Diouf au détriment de Déthié Fall, 1er vice-président et coordonnateur des cadres. Les Rewmistes fustigent le choix d'Abdourahmane Diouf puisque, selon eux, lors des moments de galère, seul Déthié Fall était présent sur le terrain, s'investissant humainement et financièrement. «Aujourd’hui, si le parti a réussi à survivre, c'est grâce à Déthié. Pendant tout ce temps, Abdourahmane Diouf était à l'extérieur, s'occupant de sa dépense quotidienne», siffle notre source. Par la même occasion, elle déplore le fait que Badara Gadiaga ne figure pas dans le Team alors qu’il est sorti deuxième dans sa commune lors des derniers élections municipales, derrière Khalifa Sall.
 
Sokhna Khady SENE

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