LES COORDONNATEURS DES MAISONS DE JUSTICE NON INTEGRES : Les oubliés de l’Administration judiciaire




 
 
Le Collectif des coordonnateurs des Maisons de justice non intégrés estime qu’ils sont les oubliés de l’Administration judiciaire sénégalaise. Le Collectif en veut pour preuve les inégalités de traitement et l’absence de plan de carrière.
 
 
 
 
 
Après avoir expérimenté le dispositif « justice de proximité » au début des années 2000 avec la création des Maisons de Justice, le Collectif des coordonnateurs des Maisons de justice estime que la carrière professionnelle de nombre de coordonnateurs demeure illusoire en dépit de l’intégration en 2013 de certains dans la Fonction publique. En effet, de l’avis du Collectif, le processus d’intégration de ces juristes est resté sans suite. « A ce jour, sur les 33 Coordonnateurs, neuf sont intégrés et 24 sont dans une situation de précarité notoire et leur traitement est en contradiction avec les principes fondamentaux du droit social », se désole de constater le Collectif qui relève, dans la foulée : « au moment où les ministères de l’Education et de la Santé jugent opportun de corriger les inégalités socio-professionnelles de leurs agents notamment par un recrutement dans la fonction publique, le ministère de la Justice, quant à lui, demeure opaque sur cette situation de précarité des Coordonnateurs qui a trop duré. Or, ce dernier ne cesse de se glorifier de nos résultats alors que les acteurs qui constituent le dispositif « justice de proximité » souffrent en silence », ajoute le Collectif qui relève, entre autres inégalités, les conditions qui ne favorisent pas leur maintien dans leur fonction. En sus, aucun plan de carrière n’est prévu pour ces coordonnateurs titulaire au moins d’une maitrise ou d’un master 2 en sciences juridiques. Pire, certains coordonnateurs ne peuvent bénéficier de prêts sous prétexte d’absence de preuve d’un emploi permanent et ne bénéficient d’aucune  cotisation  sociale ; contrairement à leurs collègues intégrés qui jouissent de tous les avantages que confère la qualité d’agent de l’État.
 
M.C
 
 
LES ECHOS

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