LES ACTEURS DE L’ESS A LECOLE DE L’EDUCATION FINANCIERE : Alioune Dione mise sur la formation pour une utilisation efficace et efficiente des financements




 
 
 
« L’entreprenariat ne peut se faire dans la précipitation. Il requiert la lucidité de pouvoir comparer le prix de l’argent et le taux de rentabilité de vos activités ». C’est l’avis du ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, qui a initié une formation en éducation financière destinée aux acteurs de l’économie sociale et solidaire qui, une fois financés, seront en mesure d’utiliser ces financements de manière efficace et efficiente.
 
 
 
20 représentants de dix organisations de l’économie sociale solidaire (coopératives, associations et Gie) de la région de Dakar sont depuis hier et pendant trois jours à l’école de l’éducation financière. Une première session de formation initiée par le ministère de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire pour renforcer les capacités des acteurs de l’économie sociale et solidaire qui ont été agréés conformément aux dispositions de la Loi 2021-28 portant loi d’orientation de l’économie sociale et solidaire. De l’avis du ministre Alioune Dione venu présider la cérémonie de lancement, cette formation entre dans le cadre d’un dispositif d’accompagnement non financier et financier notamment des formations en éducation financière, des formations métiers qui précèdent les financements réservés à des projets dont l’impact économique est certain notamment en termes d’emplois et de renforcement du Pib. Ce dispositif entre dans le cadre de la Stratégie Nationale de Financement ciblé que j’ai lancée récemment, qui est une nouvelle orientation stratégique dont la finalité est le développement économique et social durable pour un Sénégal prospère, avec le plein emploi productif, un travail décent pour tous et une réduction de la pauvreté sous toutes ces formes », fait d’emblée remarquer le ministre de la Microfinance, avant de poursuivre : « l’objectif de cette formation est de renforcer vos capacités à travers un programme d’éducation financière afin de vous permettre de prendre des décisions financières éclairées tout en adoptant les bons réflexes en matière de gestion de vos finances. Emprunter pour investir n’est pas une opération banale ; c’est pourquoi l’entreprenariat ne peut se faire dans la précipitation. Il requiert la lucidité de pouvoir comparer le prix de l’argent et le taux de rentabilité de vos activités. Si le prix de l’argent est supérieur à la rentabilité de votre affaire, le financement devient un poison. Ce que les financiers appellent l’effet massue parce qu’il plombe votre évolution. C’est seulement quand la rentabilité de vos activités est supérieure au coût de revient de votre financement que l’argent devient une aubaine. Les financiers parlent d’effet de levier, car dans ce cas l’argent vous élève », explique le ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire.
 
Après la session de formation, l’étape du financement
 
Ainsi, au terme de cette de cette capacitation, le ministre s’attend à ce que les acteurs comprennent mieux les options financières sûres et pertinentes, d’améliorer leurs comportements en gestion financière dans l’organisation ou en famille, de pouvoir tenir une comptabilité simplifiée, et une meilleure gestion de leurs finances. « Passée cette étape, je suis convaincu que lorsque les financements seront mis à vos dispositions, vous serez capables de les utiliser avec efficience et efficacité », souligne Alioune Dione qui précise que son département va entrer en contact avec les bénéficiaires de cette formation pour les aider, dit-il, à concrétiser leurs idées de projets ou leurs projets pour les insérer dans le couloir du financement ciblé et viable. « Dans ce couloir, nos outils d’accompagnement financier qui jusque-là travaillaient chacun dans son coin vont pouvoir dans une symbiose réglée identifier pour chacun l’accompagnement ciblé le plus adéquat », renchérit le ministre qui rappelle que cette symbiose d’intervention groupée n’a jamais été réalisée ; avant d’être testée à Bambey suite au lancement de la Stratégie nationale de financement ciblé. A cet effet, il précise, outre le Fonds d’Appui à l’Économie sociale et solidaire (Faes) renforcé par les Fonds Sipa dédiés à l’intensification de la production agricole qui sont mobilisés pour la formation des acteurs, le Fonds national de la Microfinance (Fonamif) va examiner et accompagner les besoins des acteurs en fonds de roulement ainsi que leurs besoins en petits équipements ; tandis que le Fonds d’impulsion de la microfinance Fimf va impulser les besoins en microcrédits des bénéficiaires en les assistant techniquement. La Plasepri pour sa part, va financer ou accompagner les investissements des acteurs en matière de gros équipements.
 
M. CISS
 
 
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