LE PARTI SOCIALISTE : «Un remaniement sans impact réel, selon le Parti socialiste»




 
Le Parti  socialiste (Ps) n’a pas mâché ses mots à l’annonce du remaniement ministériel. Dans un communiqué incisif publié le 7 septembre 2025, son porte-parole, Abdoulaye Wilane, dénonce ce qu’il qualifie de «jeu de chaises musicales» sans incidence sur la vie des Sénégalais. Fidèle à sa posture de vigie républicaine, le Ps estime que cette opération n’est qu’un rafistolage politique, loin de constituer une réponse sérieuse aux préoccupations profondes du peuple. « Ce que nous voyons n’est pas une véritable solution, mais une opération cosmétique sans impact réel sur la vie des populations », déclare le communiqué. Selon Wilane, ce réaménagement reflète l’aveu d’impuissance d’un pouvoir incapable de faire face aux défis économiques, sociaux et institutionnels du pays.
Le ton se fait plus grave encore quand le Parti socialiste accuse le régime de Diomaye Faye de privilégier « les calculs politiciens » et « l’improvisation », dans un contexte où les citoyens réclament « justice sociale, unité nationale et réponses concrètes à la crise économique ». Face à cela, le Ps réaffirme son engagement à construire une alternative « crédible, solide et inclusive », en appelant au respect des équilibres sociaux et de la cohésion nationale.
 
 
 
Bara Ndiaye : entre encouragements mesurés et inquiétudes profondes
 
Du côté du président du parti Fort, le ton est plus mesuré, mais non moins préoccupé. Bara Ndiaye, tout en prenant acte du remaniement et en félicitant les nouveaux membres du gouvernement, souligne l’urgence pour l’exécutif de se recentrer sur «les préoccupations réelles des Sénégalais», particulièrement les plus vulnérables, toujours affectés par les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine.
Mais c’est surtout l’éviction d’Ousmane Diagne, ancien ministre de la Justice, qui cristallise son inquiétude. Ndiaye qualifie ce départ de «signal préoccupant pour l’état de droit et l’indépendance de la justice». Il salue au passage «le courage» de Diagne qui, selon lui, a su résister à l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire.
L’homme politique alerte également sur les conséquences d’une possible «pastefisation» du gouvernement. Si l’ancrage d’anciens militants du parti dissous Pastef dans l’équipe gouvernementale n’est pas un délit en soi, il met en garde contre tout ce qui pourrait «fragiliser nos institutions républicaines» ou remettre en cause les fondements de la démocratie sénégalaise.
 
 
 
 
 
 Baye Modou SARR
 
 
 
 
LES ECHOS

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