LE MARIAGE DE MOUSSA MBOUP, FRÈRE DE SERIGNE MBOUP, VOLE EN ÉCLATS : Le mari tout comme l'épouse réclament chacun une réparation à coût de millions pour coups et blessures volontaires à conjoint...




 
 
Moussa Mboup et son épouse Zeynab Takha ont été jugés avant-hier mercredi devant le tribunal correctionnel de Dakar pour coups et blessures volontaires à conjoint etc. Chacun des deux réclame des millions à son conjoint. À part le couple qui s'est retrouvé à la barre, il y avait les frères et sœurs Takha ainsi que le personnel de Moussa Mboup qui sont poursuivis pour divers délits.
 
 
 
Moussa Mboup, frère de Serigne Mboup, était à la barre du tribunal correctionnel de Dakar avant-hier mercredi parce que son ménage avec son épouse, Zeynab Takha, vole en éclats. En effet, le couple a été jugé pour coups et blessures volontaires à conjoint, destruction de biens appartenant à autrui, collecte d'images d'autrui. En fait, après son mariage avec Zeynab, Moussa Mboup avait loué une villa sur la Vdn pour 1 million F Cfa le mois. Hélas, après 10 ans de vie commune, le couple a décidé de divorcer. C'est ainsi que Moussa Mboup lui remettait mensuellement la somme 3,5 millions pour faire face à ses dépenses malgré leur divorce. Mais compte tenu des lourdes charges auxquelles il faisait face, il lui a trouvé un autre appartement dans un immeuble à Mermoz où il payait 500.000 F le loyer. C'est sur ces entrefaites qu'il a invité son épouse Zeynab à rejoindre l'appartement avec leurs enfants mais elle a refusé de quitter l’appartement.
Outré par ce refus ‘’injustifié’’, Moussa Mboup a mobilisé tout son personnel, (chauffeur, boys, gardien...) pour déménager ses affaires. C'est au cours de ce déménagement que son épouse a dit avoir été malmenée, injuriée puis filmée par le personnel de son époux et celui-ci. En plus, disait-elle, ces derniers ont dérobé ses bijoux en or qu'elle a estimés à 50 millions F Cfa. D'où les délits d'association de malfaiteurs, violences et voies de fait et vol de bijoux en or qu'elle leur reproche. Parallèlement, Zeynab Takha a fait appel à ses frères et sœurs, (Boubacar Ndong, Daouda Takha, Habib Dieng, Khayri Takha, Fatma Takha, Astou Ndiaye et Abdou Karim Takha) pour les informer de la situation de "détresse" dans laquelle elle se trouvait. Là, les susnommés se sont dare-dare présentés au domicile de Moussa Mboup. C'est ce qui a valu la comparution de la famille Takha devant le tribunal pour des faits de violation de domicile et de voies de fait que leur imputaient Moussa Mboup et son personnel.
 
 
Zeynab Takha liste ses objets ‘’volés’’
 
 
A la barre hier, Zeynab a indiqué que les faits se sont déroulés le 27 octobre 2023. "Ils ont tout cassé puis emporté tous mes effets personnels, mes dessous, rideaux, mes bijoux en or contenus dans un des tiroirs etc. Ce sont ces prévenus à la barre que j'ai réussi à identifier, mais ils étaient plus nombreux que ça. C'est le 21 décembre 2022 qu'il m'a répudié devant des témoins. Et il voulait que je quitte coûte que coûte le domicile conjugal. Ce que j'ai refusé en lui disant que c'est un certificat de divorce qui me fera quitter le domicile. Mais il est venu dans la maison le 5 août 2023 pour me violenter. Son personnel m'a aussi prise en photo et filmée", a expliqué Zeynab Takha qui a brandi un certificat médical qui fait état d'un arrêt de travail de 5 jours et dans lequel il est dit qu'il trainait des traces de maltraitance sur sa main droite, son cou et sur d'autres parties du corps.
Avocat de la défense, Me Baboucar Cissé lui a demandé de brandir les reçus qui prouvent l'existence de ses bijoux supposés subtilisés par son époux et son personnel, mais elle est restée muette. Interrogée à nouveau, elle a fini par dire à l'avocat que les bijoux dataient de 10 ans et que c'était à cause de ça qu'elle ne détenait plus les factures. Tout de même, elle les a évalués à 50 millions F Cfa.
 
Moussa Mboup dément
 
 
Appelé à la barre, Moussa Mboup a soutenu que son ex-épouse Zeynab Takha raconte des contrevérités. Le petit frère de Serigne Mboup, qui s'est gardé de révéler les secrets de leur divorce, a déclaré qu'il s'était proposé de la prendre en charge jusqu'à ce qu'elle trouve un autre mari.
Revenant sur le jour des faits, il dit : "puisque le bailleur avait besoin de sa maison, je lui ai trouvé un appartement que je payais à 500.000 F Cfa puisque je voulais que mes enfants soient dans de bonnes conditions. Mais elle a refusé de déménager là-bas. Par la suite, elle m'a convoqué chez elle et m'a fait part de son refus de déménager. C'est là qu'elle s'est jetée sur moi. Heureusement pour moi, la maison était équipée de caméras de surveillance. Et on voit tout le film quand on visionne la vidéo dans laquelle on la voit m'empoigner. Sa famille est venue et on a trouvé un terrain d'entente pour la loger. Un protocole d'accord a été établi en ce sens. Curieusement, le lendemain, elle est allée trouver un certificat médical pour porter plainte contre moi. Moi aussi, j'ai saisi la Division des investigations criminelles d'une plainte. Par la suite, j'ai pris les affaires qui étaient là-bas. C'était un déménagement que je faisais ce jour-là avec mon personnel, mais je ne l'ai pas malmenée. J'ai enlevé toutes les affaires qui se trouvaient dans la maison parce que c'est moi qui avais tout acheté. Il n'y avait aucun sanitaire là-bas, ni de carrelage au moment où je venais pour l’occuper. C'est moi qui ai fait toute la décoration".
 
 
Zeynab Takha réclame 150 millions F Cfa à Moussa Mboup
 
 
Avocat de la partie civile, Me El Hadji Diouf soutient que sa cliente Zeynab Takha a été chahutée, torturée, battue puis malmenée par Moussa Mboup qui l'a abandonnée pendant 9 mois. "Il a fait non seulement un abandon de domicile mais un abandon de famille. Moussa Mboup croit que son équipe de mercenaires peut venir dans sa chambre conjugale pour trouver une dame nue en train de dormir et la jeter dehors. C'est indigne de la part d'un homme. Abandonnée à son sort, elle appelle ses frères et sœurs pour échapper à la mort. Cette affaire aurait pu se terminer par une catastrophe ou une mort subite. Elle a vu un groupe de nervis qui pouvait entraîner une crise cardiaque. Ils ont fait une entrée fracassante dans sa chambre conjugale", a fulminé Me El Hadji Diouf qui a réclamé pour le compte de Zeynab Takha la somme de 150 millions F Cfa de dommages et intérêts à Moussa Mboup et à son personnel. Pour ce qui est de la constitution de partie civile des frères et sœurs de Zeynab Takha, la robe noire a demandé qu'il leur soit alloué à chacun le montant de 20 millions F Cfa.
 
 
Les avocats de Moussa Mboup réclament 150 millions pour procédure abusive et chargent Zeynab Takha
 
 
Le procureur après avoir requis l'application de la loi pénale, l'avocate de Moussa Mboup et de son personnel, Me Dior Guèye Diagne, a sollicité le renvoi des fins de la poursuite sans peine ni dépens de ses clients. "Le certificat médical de de Zeynab parle de bleus qu'elle a eus sur les mains. Aucun document ne prouve que son mari Moussa Mboup l'a violentée. Pourquoi cherche-t-on à renverser la charge de la preuve ? Ceux qu'elle qualifie de malfaiteurs, c'est son chauffeur à elle, Serigne Ndiaye l'employé de son époux et le boy de la maison. On nous parle de bijoux volés alors qu'on n'a pas vu de factures prouvant leur existence. C’est en réalité une mise en scène", a pesté Me Diagne. Pour le compte du personnel de Moussa Mboup, la robe noire a réclamé pour chacun la somme de 50 millions F Cfa. Me Baboucar Cissé a réclamé à Zeynab Takha le paiement de 150 millions F Cfa pour procédure abusive pour le compte de Moussa Mboup. Et pour le reste de la famille Takha, il leur demande d'allouer 50 millions de dommages et intérêts à chacun pour le personnel de Moussa Mboup. Après les plaidoiries, tout ce beau monde qui a comparu en liberté provisoire sera fixé sur son sort le 24 avril prochain.
 
Fatou D. DIONE
 
 
 
 
 
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