LE LEADER DU GRAND PARTI SE VOIT DEJA AU PALAIS: Malick Gakou «prête serment» et se dit prêt à assurer la fonction de président de la République



 
Face à la presse, hier, au niveau de la permanence de son parti à Dakar, Malick Gakou s’est mis dans la peau du candidat qui assure et qui rassure. Premier prétendant au fauteuil présidentiel à verser sa caution, l’ancien ministre des Sports assure être également à jour pour ce qui est des autres exigences faites aux candidats à la présidentielle, par la loi. Malick Gakou qui dit être prêt à endosser la responsabilité, n’a pas du tout été tendre avec celui qu’il veut remplacer : le Président Macky Sall.
 
 
La main levée pour jurer, tel le ferait un chef d’État nouvellement élu qui prête serment, le regard droit comme pour laisser paraître une certaine assurance, Malick Gakou respire la forme, à moins de quatre mois de la présidentielle du 24 février 2019. Une opération de charme devant ses inconditionnels, qui voient déjà en lui le remplaçant prochain de Macky Sall. «5e Gakou», ont-ils crié pendant cette conférence de presse aux allures de meeting politique, pour dire que le candidat sera le 5e président de la République du Sénégal. Exhibant, un a un, sa nationalité sénégalaise, sa seule, une photocopie de son extrait de casier judiciaire «qui atteste que je n’ai jamais été condamné par la justice», son quitus fiscal pour prouver qu’il est en règle avec le fisc et l’attestation délivrée par la Caisse des dépôts et consignations, Malick Gakou se dit plus que jamais prêt pour le «combat».
 
 
«Je suis prêt…»
 
 
Ainsi, toutes les conditions requises par la Constitution pour se présenter à la présidentielle de février prochain «réunies», le candidat du Grand Parti estime que c’est le moment solennel de dire, avec honneur et dignité, qu’il est prêt pour changer le destin du pays. «Je suis prêt pour engager le Sénégal dans la voie résolue du développement économique et social. Je suis prêt pour refonder notre République dans une osmose de consolidation de nos institutions dans les valeurs fondamentales de notre Nation. Je suis prêt pour transformer notre grand pays en une société de paix sociale. Je suis prêt pour amorcer une nouvelle trajectoire de réformes dynamiques afin d’impulser le Sénégal parmi les Nations leaders», a-t-il listé. Et d’enchainer : «je suis prêt à engager les ruptures idoines pour la modernisation et la moralisation de la vie publique. Je suis prêt pour redonner espoir à notre vaillante jeunesse, aux femmes et à toutes les couches socioprofessionnelles de notre pays».
 
 
«Je serai le Président aux mains propres»
 
 
S’attaquant au Président Macky Sall et à sa gestion, il dit être conscient que les Sénégalais continuent de subir «les agressions néfastes du Pse». Ainsi, martèle-t-il, il est temps de rendre le Sénégal aux Sénégalais. «C’est le moment d’en finir avec un Président omnipotent et omniscient, dont le gouvernement vient enfin de reconnaitre la faiblesse de son modèle économique», ajoute-t-il. Avant de se demander : «n’est-ce pas ce gouvernement qui nous chante une croissance fulgurante qui vient d’admettre l’échec cuisant et le désastre budgétaire causé par les effets néfastes du Pse sur notre société ?». Oui ! répond-il, fustigeant une nouvelle fois le Pse qui, de son avis, reste une calamité économique pour le Sénégal. «Le gouvernement du Président Macky Sall a le mérite de le reconnaitre comme pour sonner le glas de ce régime aux antipodes de la sauvegarde des intérêts de notre pays», note-t-il à ce propos, disant que c’est donc le temps de l’espoir qui s’annonce. C’est pourquoi il s’engage à endiguer la souffrance du peuple et lui assurer les gages de perspectives de rayonnement de la Nation, assurant qu’il sera le Président aux mains propres. «Je prends, ici et maintenant, l’engagement solennel de ne ménager aucun effort pour remettre le Sénégal au travail et dessiner à travers les orientations du Pass, les perspectives d’une croissance inclusive au service des populations. Je serai aussi le Président aux mains propres, des ruptures adossées à nos valeurs, de la lutte contre la corruption et la prévarication des deniers publics. Un Président serviteur de la Nation […] En somme, un Président de la préférence nationale et du patriotisme économique», promet Malick Gakou.
 
 
 
Sidy Djimby NDAO

Dans la même rubrique :