Le Cnra pointe du doigt les médias en ligne qui s’illustrent de plus en plus dans la diffusion de sujets provocateurs, insultants, irrespectueux, outrageants et de contenus inacceptables de par leur caractère attentatoire à la morale, à la pudeur et aux valeurs et cultures sénégalaises…Dès lors, Babacar Diagne et Cie, dans un communiqué, invitent les acteurs desdits médias à plus de responsabilité. Et surtout, ils leur rappellent que certaines dérives sont une violation de la réglementation du secteur et sont passibles de sanctions et de poursuites judiciaires.
Le Cnra administre une piqure de rappel aux médias, en particulier, ceux en ligne. Ces derniers, précise-t-il, depuis quelques temps, «s’illustrent dans la diffusion de sujets aussi provocateurs, insultants, irrespectueux, qu’outrageants ; de contenus inacceptables de par leur caractère attentatoire à la morale, à la pudeur et aux valeurs et cultures sénégalaises et de propos de nature à provoquer des troubles à l’ordre public ou à porter atteinte à la cohésion sociale et à l’entente cordiale entre les différentes communautés de notre pays». Dépitée par cette situation, l’équipe du président Babacar Diagne note que même si la liberté d’expression est reconnue à tous les Sénégalais, celle-ci «exige de tous les acteurs des médias un sens aigu des responsabilités». Dès lors, le Cnra «met en garde tous les médias audiovisuels, quel que soit leur mode de diffusion, que de telles pratiques constituent une violation de la réglementation». En effet, contrairement à l’impression générale de secteur non réglementé et de non droit que donne la presse en ligne, le gendarme de l’audiovisuel note que celle-ci est bien prise en compte par la loi N°2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse. «Les dispositions du présent Code régissent les professionnels des médias ainsi que toutes les activités relatives à la presse écrite, à la communication audiovisuelle et à la presse en ligne exercées sur le territoire sénégalais. Elles s'appliquent à tous les procédés, modes et formes de presse écrite, de presse en ligne et de communication audiovisuelle, notamment la radio et la télévision numériques, par câble, par satellite ainsi qu’à tous les services de communication audiovisuelle sur IP (article 1)», expliquent Babacar Diagne et Cie. Décidé à assurer rigoureusement sa mission de veiller sur le respect de la réglementation applicable à la communication audiovisuelle, le Cnra invite l’ensemble des services de médias audiovisuels, notamment ceux diffusés sur internet, à «mettre un terme à de telles dérives». Et de terminer en rappelant que «certains dérapages exposent les médias responsables/fautifs à des sanctions pouvant être étendues à des poursuites judiciaires».
Mbaye THIANDOUM