LE BUDGET DU MINISTERE DES SPORTS PASSE DE 25 A 31 MILLIARDS: Le manque d’infrastructures sportives décrié par les députés



 
Le ministre des Sports était ce samedi à l’Assemblée nationale pour défendre le projet de son budget pour l’année 2021. Matar Bâ a connu une hausse, passant de 25 à 31 milliards francs Cfa. Le manque d’infrastructures a été la principale doléance des députés de l’hémicycle.
 
 
Lors de son passage devant l'Assemblée nationale pour défendre son budget de l'année 2021, le ministre des Sports Matar Bâ a été félicité par presque tous les députés pour sa reconduction et le travail qu’il accomplit en tant que patron du sport sénégalais. Le président de la Fsf, Augustin Senghor, par le biais du ministre des Sports, a aussi reçu le soutien des députés. Ces derniers ont adopté le budget du ministère des Sports, dont les autorisations d’engagement s’élèvent à 68.552.797.492 F Cfa et les crédits de paiement à 31.304.643.254 F Cfa. 50 orateurs ont pris la parole et tous ont déploré le manque d’infrastructures sportives dans leurs localités. Selon le ministre Matar Ba, le gouvernement envisage de construire ou de réhabiliter 17 infrastructures sportives au cours des prochaines années. Les constructions vont concerner le stade olympique de 50.000 places de Diamniadio, les stades régionaux de Kédougou, Sédhiou, Kaffrine, les stades municipaux de Mbacké, de la Patte d’Oie, de Nguélaw, Bambey, Nguéniène, Tivaouane, Malika, Cambérène et Yeumbeul. Les réhabilitations concernent les stades Babacar Sèye de Saint-Louis, Léopold Sédar Senghor de Dakar, Ely Manel Fall de Diourbel et Aline Sitoé Diatta de Ziguinchor.
 
 
«Les manifestations organisées dans nos stades participent à la détérioration de ces infrastructures sportives»
 
Le ministère des Sports, dans son allocution finale, a tenu à préciser que la dégradation rapide des infrastructures sportives n’est pas de la responsabilité du ministère des Sports. Matar Ba en incombe la faute à la gestion qui est du ressort des responsables des territoires concernés. «On construit beaucoup d’infrastructures sportives qui se dégradent après quelques années, soit par une surutilisation ou bien une négligence. On ne peut pas imputer cette faute à 100% au ministère des Sports. Dès qu’on finit la construction, on remet les clés aux responsables des territoires concernés», avance-t-il. Matar Ba de poursuivre : «quand on gère une compétence transférée, on doit avoir l’engagement et le sérieux qui nécessitent de ne pas en faire n’importe quoi. Ces stades ne sont pas donnés gratuitement. Beaucoup de manifestations sont organisées au niveau de nos stades et ça participe à la détérioration de ces infrastructures sportives. Il faudrait pousser les responsables au niveau local à assumer leurs responsabilités».
 
«Vers la création d'une structure qui s'occupera de gérer ces infrastructures»
 
Dans le souci d’une bonne gestion des infrastructures, le ministre des Sports a confié que la gestion des stades va être revue. «Là où le bât blesse des fois, c’est la maintenance. C'est pourquoi nous allons vers la création d'une structure qui s'occupera de gérer ces infrastructures. Cet organe pourra travailler avec les privés pour rentabiliser ces structures de dernière génération», annonce Matar Ba. «Il faut nécessairement changer de fusil d'épaule parce qu’avec les d'infrastructures de dernière génération, il faut une gestion spéciale. Il faut un organe qui a l'expertise et l'expérience nécessaires pour gérer ça», avertit-il.
 
 
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