À New York, lors du lancement du livre «L’Afrique au cœur» de l’ancien président sénégalais Macky Sall, l’ancien secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, a prononcé un discours élogieux, mettant en lumière le leadership, l’intégrité et la vision du continent que Macky Sall incarne. Les Echos revient sur la cérémonie.
Alors qu’il fait l’objet de critiques virulentes et d’attaques acerbes dans son propre pays, le Sénégal, l’ancien président Macky Sall apparaît en revanche comme une figure largement respectée et admirée à l’international, où son action et sa vision pour le continent africain rencontrent un accueil favorable et suscitent l’unanimité parmi les observateurs et décideurs étrangers.
Un leader attentif et bâtisseur de ponts
Ban Ki-moon a commencé par rappeler sa longue amitié avec Macky Sall, le qualifiant d’«homme d’État exceptionnel» et de «leader à l’écoute». Selon lui, Sall se distingue par sa capacité à rassembler les peuples et à construire des ponts là où d’autres voient des divisions. Il privilégie le partenariat, l’échange et place toujours son peuple et son continent au centre de ses préoccupations.
L’ancien secrétaire général a souligné la polarisation extrême du monde actuel et les défis auxquels le multilatéralisme est confronté. Ban Ki-moon a évoqué avec gravité les conflits en Ukraine, en Palestine et au Soudan, ainsi que les populations vulnérables menacées par la réduction de l’aide au développement.
Dans ce contexte, il a insisté sur l’importance de la vision et de la voix de Macky Sall, affirmant : «c’est précisément en ce moment que nous avons besoin du leadership du Président Macky Sall.»
Des réalisations concrètes au service de l’Afrique
Ban Ki-moon a rappelé les accomplissements majeurs de Sall en tant que président de l’Union Africaine, notamment l’obtention du siège légitime de l’Afrique au G20, qu’il a qualifiée d’«historique» et de symbole de leadership. Il a également souligné que, loin de se retirer après ses fonctions présidentielles, Macky Sall a poursuivi son engagement sur le plan international, en prenant la présidence du Conseil d’administration du Centre mondial pour l’adaptation et en pilotant le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, le plus vaste programme mondial d’adaptation au changement climatique.
Pour Ban Ki-moon, Macky Sall incarne le thème central de son livre : l’Afrique ne reste pas en retrait, elle avance malgré les difficultés. Il a insisté sur la nécessité de dirigeants audacieux, capables de guider le continent et le monde dans les temps difficiles. En observant Macky Sall, Ban Ki-moon a retrouvé l’espoir et la conviction que le courage, l’intégrité et le cœur demeurent essentiels pour bâtir un monde meilleur.
Un ouvrage imprégné de sagesse
L’ancien secrétaire général des Nations-Unies a conclu en soulignant que le livre «L’Afrique au cœur » est «imprégné de sagesse» et qu’il servira de modèle pour renforcer la solidarité mondiale avec un continent en plein essor. Il a exprimé son soutien continu et sa disponibilité à collaborer avec Macky Sall pour les années à venir, saluant l’importance de la voix de l’ancien président pour un monde plus juste et équitable.
Ban Ki-moon a ainsi offert à Macky Sall un hommage complet, plaçant ses actions et sa vision au cœur des défis mondiaux, tout en soulignant l’importance de l’Afrique comme acteur stratégique et moteur de changement.
L’ancien secrétaire général des Nations-Unies n’est pas le seul qui ait fait le déplacement pour assister à la sortie de l’ouvrage de l’ancien président sénégalais. L'ancienne Présidente de Maurice, Ameenah Gurib-Fakim, a noté à propos du livre : «le potentiel de la démographie africaine est une richesse à célébrer et à valoriser, tel que souligné dans l'ouvrage.» Alors que l'ancien président du Conseil européen, Charles Michel, a souligné : «il existe un déficit d'inclusivité ; les institutions internationales, notamment le Conseil de sécurité, ne reflètent pas le monde d'aujourd'hui». Pour l'ancien président de la Commission de l'Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a ajouté : «l'iniquité du système financier international appelle de profondes réformes.»
Sidy Djimby NDAO
(Correspondant permanent en France)