Ivre, l'électricien Khalifa Bèye avait asséné trois coups de couteau à son ami d'enfance Adama Wade, lui aussi sous l'empire de l'alcool. C’était en 2015, à Pikine, au cours d'une bagarre. Inculpé pour meurtre, il comparaissait avant-hier mardi devant la Chambre criminelle de Dakar et risque les travaux forcés à perpétuité, alors qu'il a fait plus de 3 ans de détention préventive. Délibéré au 4 février prochain.
Courant 2016 à Pikine, Adama Wade a été mortellement poignardé par son ami d'enfance, l'électricien Khalifa Bèye. Il résulte de l'économie des faits que ce jour-là, les deux antagonistes étaient à une cérémonie de baptême d'un de leurs amis de quartier. Ainsi, vu qu'une séance de «thiant» devait se tenir la nuit, Khalifa Bèye et Adama Wade, qui avaient déjà mis en place les bâches et tout le dispositif nécessaire, sont allés picoler. Souls comme des Polonais, les deux amis ont eu une dispute. Une bagarre a éclaté et là, Khalifa Bèye a asséné des coups de couteau à la cuisse et à la tempe à Adama Wade. Son forfait commis, Khalifa Bèye s'est enfui pour aller se cacher à Mont-Rolland. Mais, il a fini par être interpellé par les agents enquêteurs. Interrogé, Khalifa Bèye est passé à table, tout en soutenant qu’il n'avait pas l'intention de le tuer.
Inculpé pour des faits de meurtre et après plus de 3 ans de détention préventive, l'accusé Khalifa Bèye a comparu avant-hier, mardi, devant la Chambre criminelle de Dakar où il a encore reconnu les faits. «J'avoue que c'est moi qui l'ai tué. C'était mon ami d'enfance. Sincèrement, je ne voulais pas le tuer. Je regrette vraiment ce qui s'est passé. J'ai eu trop mal lorsqu'on m'a informé que je l'ai poignardé 3 fois», s'est-il amendé.
Malgré ses aveux circonstanciés, le représentant du procureur qui a estimé que les faits sont constants, a requis la prison à vie pour Khalifa Bèye. Pour sa part, Me Ismaïla Diagne de la défense a sollicité la disqualification du meurtre en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et de faire une application bienveillante de la loi à son client.
Délibéré le 4 février prochain.
Fatou D. DIONE