L’Adm soupçonnée de politiser les financements de la Banque mondiale et de l’Afd



Y aurait-il des critères méconnus (Ndlr : au-delà de la taille de la population) pour pouvoir bénéficier du financement dans le cadre du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (Pacasen) mis en œuvre par l’Etat du Sénégal, avec l’accompagnement de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement (Afd) ? Si nous nous posons cette question, c’est parce qu’il nous revient des choses très bizarres dans la région de Louga. Eh oui, à Louga, l’Agence de développement municipal (Adm) a porté son choix sur les communes de Louga, Kébémer, Linguère et Dahra. Ce qui est bizarre dans ces choix, c’est que le critère qui avait été mis en avant est la «taille de la population». La commune de Darou-Mouhty, qui se trouve être la première ville en termes d’agglomération, après la commune de Louga, n’a pas été retenue. En lieu et place, c’est Kébémer, Linguère et Dahra qui ont été choisies. Les services de Cheikh Issa Sall, Directeur général de l’Adm, sont en effet soupçonnés de faire des trucs pas très catholiques à l’intérieur du pays avec ledit projet. «A Dakar, par exemple, ils ont enrôlé toutes les communes de Dakar, sans tenir compte de l’appartenance politique. Maintenant, à l’intérieur du pays, on fait autre chose. Ailleurs, dans le Nord, plusieurs petites communes ont bénéficié du financement», a dénoncé une source.
 
Est-ce parce que c’est une commune dirigée par un opposant ? Notre langue au chat, mais ce qui est sûr c’est que Darou-Mouhty est plus peuplée que Kébémer, Linguère et Dahra. Un choix que personne ne comprend dans la zone. Mais ce n’est pas la première fois que la commune dirigée par Madiop Bitèye est victime. Elle a été totalement écartée du programme de modernisation des cités religieuses. Pour une ville religieuse de cette dimension, c’est tout de même bizarre.

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