KHALIFA ABABACAR SALL RECEVANT OUSMANE SONKO: «Ces jeunes dans la rue nous disent : ‘’ça suffit ! Vous vous assumez, on s’assume; vous ne vous assumez pas, on s’assume’’»



 
Ousmane Sonko a été reçu hier après-midi par Khalifa Sall à son siège sis à Sacré-Cœur. Une visite qui entre dans le cadre de la réunification et la création d’un bloc commun pour avoir une opposition soudée et forte. Khalifa Sall en a profité pour interpréter le message des jeunes et appeler toute l’opposition à s’unir.
 
 
 
Dans le cadre des visites qu’il rend à ceux qui l’ont soutenu, Ousmane Sonko était au siège de Taxawu Dakar hier. Reçu par Khalifa Sall, il a eu avec lui une discussion très cordiale. L’ancien maire de Dakar a demandé à l’opposition d’éviter de commettre la même faute qu’en 2017. «Beaucoup de leaders de l’opposition sont engagés pour mettre en place cette plateforme. Seule l’union fait la force. En rangs dispersés, nous allons droit au mur. J’ai toujours dit aux gens de tirer les leçons de 2017. En son temps, si on était uni, on n’en serait pas là», dit-il. Toutefois, dit-il, cela passe par un fichier électoral toiletté. «Il faut que l’audit du fichier soit mené de sorte que les échéances puissent être respectées. Si jamais nous commettons l’erreur de précipiter l’audit, on va soit coupler les deux ou reporter une des élections. En conséquence, l’opposition, la classe politique, la société civile doivent se la jouer vite. Parce que le calendrier républicain, c’est une chose, mais le respecter, c’est une autre chose» prévient le socialiste.
 
Revenant sur les émeutes et les casses, Khalifa Sall fait sa propre lecture. «Ces jeunes qui ont été dans la rue, ils nous disent : ça suffit ! Vous vous assumez, on s’assume ; vous ne vous assumez pas, on s’assume», ont-ils dit. Khalifa Sall en a profité pour inviter les Sénégalais au dépassement : «il faut que nous puissions dépasser les rancœurs, mais ne pas renoncer et ne pas nous renier. Il faut que nous continuions le combat». Aussi, il a rendu hommage à la population et prié pour tous ceux qui ont fait le sacrifice suprême de leur vie dans ce combat.
Khalifa Sall n’a pas omis de louer la posture du leader de Pastef depuis le déclenchement de cette affaire. «Cher Ousmane, on est très heureux et très fiers de vous recevoir aujourd’hui ici dans ce siège. Si nous ne nous étions pas battus pour Ousmane Sonko, je pense que ç’en est fini de tous les politiques. De 2012 à maintenant, les 2/3 des leaders de l’opposition ont fait la prison. Ceux qui y ont été déjà sont assez nombreux et ça suffit», conclut Khalifa Sall.
 
 
Baye Modou SARR
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