Jules Ferry



Ce matin, ce sera la ruée des potaches vers les établissements scolaires, la plupart accompagnés d’au moins un parent. La rentrée des classes, vu le nombre important de moutards qui entrent en activité concertée, est toujours un moment d’accélération, de départ de quelque chose de neuf. Les enfants constituant la sève de la société, notre devoir est de les couver en vue d’une éclosion profitable à la nation. L’école de Jules Ferry y a grandement contribué, mais qu’en reste-t-il aujourd’hui ? L’école publique, longtemps creuset égalitaire où se sont côtoyés des enfants d’extractions diverses, vers des destins convergents, est devenue une gadoue où s’enlisent les démunis. Autrefois, l’école privée était le terminus des paumés, ceux qui n’arrivaient pas à tirer leur épingle de l’émulation de la masse. Mais de nos jours, c’est le renversement du sablier. L’enseignement privé coûte les yeux de la tête aux parents, mais il assure stabilité ; et la qualité y est attirée par la «xar matt » des gens saignants du public qui arrondissent les fins de mois. Et depuis le temps que ça dure, il faudra bien un jour tirer le bilan de tout cela et donner un nouvel élan à l’école publique.
Waa Ji
 
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