Nogaye Faye est d’une jalousie maladive. Soupçonnant une jeune fille de 16 ans, M.D. Sène, d'avoir une liaison amoureuse avec son mari, elle s’est procurée une lame de rasoir et lacéré le visage de cette dernière. Lui occasionnant une incapacité temporaire de travail de 21 jours. Traduite en justice pour coups et blessures volontaires avec préméditation, elle a été condamnée à 1 mois de prison ferme.
Plus bête que Nogaye Faye, tu meurs. Cette dame a attaqué une mineure de 16 ans qu’elle soupçonne d’avoir fait les yeux doux à son homme. Selon la prévenue Nogaye Faye, M.D. Sène entretenait une relation amoureuse avec son époux. D’ailleurs, dit-elle, la gamine se permettait de biper son mari nuitamment vers les coups de 2 heures du matin. Lorsqu'elle a découvert cela, elle a demandé à son époux de prendre ses distances avec elle et de mette fin à leur idylle. En vain. Conséquence : Nogaye Faye a défiguré avec une lame de rasoir la jeune fille de 16 ans. C'est pour cela qu'elle répondait hier devant le juge des flagrants délits de Dakar de faits de coups et blessures volontaires avec préméditation ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 21 jours.
Interrogée à la barre, Nogaye Faye, 21 ans, a répondu au juge avoir agi de la sorte par jalousie. «J'étais partie à la boutique pour prendre la clé de ma chambre auprès de mon mari. A ma grande surprise, je l’ai trouvée seule sur les lieux alors que je croyais qu'ils n'étaient plus ensemble. Je lui ai dit d'aller travailler comme moi. Elle m'a rétorqué que sa place est à côté de mon mari, contrairement à moi qui ne mérite d’être qu'une domestique. Il s'en est suivi une bagarre», a relaté la prévenue qui a demandé pardon au tribunal.
Pour sa part, M.D. Sène a nié la supposée relation amoureuse entre elle et l’époux de son bourreau. Selon elle, Nogaye Faye l'a surprise en train de nouer les lacets de ses chaussures avant de lui lacérer le visage. Pour réparer le préjudice que lui a causé la dame, son avocat a réclamé 3 millions F Cfa à titre de dédommagement. Parce que d'après le conseil, toutes les circonstances aggravantes sont réunies contre la mise en cause. Puisque, selon lui, il y a eu préméditation. Le représentant du procureur, qui partage la même conviction que l'avocat de la victime, a requis 2 ans de prison dont 3 mois ferme.
Me Abdoulaye Sène de la défense a réfuté la préméditation qui, dit-il, n'est pas établie. Sa cliente, selon lui, a rencontré par pur hasard la victime dans la boutique de son mari. «Elle a des preuves qui attestent que son mari est en relation avec cette fille», a lâché Me Sène. N'empêche, le tribunal l'a condamnée à 1 mois ferme de prison assorti de la somme de 1 million F Cfa qu'elle doit payer à sa victime.
Fatou D. DIONE