Invalidation provisoire de Khalifa Sall et Karim Wade: rudes affrontements entre policiers et jeunes khalifistes



 

 

Sauf si le pouvoir, à la faveur des recours qui vont être déposés dans les 48h, vient à autoriser les candidatures de Karim Wade et de Khalifa Sall dont les proches ne décolèrent pas, Dakar risque d’être transformée en un gigantesque brasier dans les semaines à venir et à la veille de ces élections présidentielles. Non contents de voir leur candidat écarté, les jeunesses khalifistes de Dakar se sont frottées aux forces de l’ordre. Ils ont en effet allumé plusieurs feux sur les deux voies de Sacré-Cœur, près du QG de Taxawu Senegaal et au niveau du rond-point de Sacré Coeur, avant que la police ne les disperse à coup de grenades lacrymogènes.

 

 

 

Le camp de Khalifa Sall ne faisait pas la mouche du coche quand il menaçait de descendre dans la rue le jour où la candidature de Khalifa Sall serait invalidée par le Conseil constitutionnel. Hier, sans crier gars, les jeunes partisans de l’ancien maire de Dakar sont descendus dans la rue pour donner le ton de ce qui va être les semaines à venir à Dakar. Ils ont en effet allumé plusieurs feux sur les deux voies de Sacré-Cœur, près du QG de Taxawu Senegaal, avant que la police ne les disperse à coup de grenades lacrymogènes. C’est peu après dix-neuf heures en effet qu’ils sont entrés en action. Mais, à peine ont-ils commencé que la police est aussi entrée en action. Les jeunes sont chassés à coup de grenades lacrymogènes. Certains vont résister, en répliquant par des jets de pierres. Mais pas pour longtemps. La police était de loin supérieur en nombre et moyens logistiques. 5 fourgonnettes avec des hommes à bord, sans compter le camion anti-émeute avaient été déployés. Les militants étaient obligés de prendre leurs jambes à leur cou. Certains vont même se réfugier à l’intérieur de la permanence de Taxawu Senegaal où la police n’hésitera pas à envoyer des lacrymogènes pour les faire sortir. Tout ce que les jeunes ont pu faire, c’est barrer la circulation, obliger certains automobilistes à faire demi-tour, avant que la police ne reprenne le contrôle de la situation.

 

Madou MBODJ


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