INVALIDATION DE LA LISTE NATIONALE DES TITULAIRES DE YEWWI : SONKO AVERTIT :«Si la liste de Yewwi ne participe pas aux élections législatives, celle de Benno n’y prendra pas part non plus»



 
Adulé, acclamé, le leader de Pastefa eu énormément de difficultés à faire passer son message. Les manifestants,le poussant à donner un «ndigël»,ont continué à chanter son nom pendant presque une dizaine de minutes.Et quand il a réussi à avoir un peu de calme, Ousmane Sonko a d’emblée précisé que Yewwi participera bel et bien aux élections. Après avoir prêché pour une consolidation del’inter-coalition Yewwi/Wallu, le leader de Pastefs’est attaqué violemment à Macky Sall et son régime.
 
 
«Macky Sall disait qu’il allait réduire l’opposition à sa plus simple expression, voici la plus simple expression de l’opposition», a lancé Ousmane Sonko,dès sa prise de parole. L’immensité de la foule doit, selon ce dernier, ramener le président Sall à la raison pour qu’il sache enfin qu’il n’est ni le prophète, encore moins Dieu. «Il doit savoir qu’il n’a pas hérité ce pays, il n’est pas arrivé au pouvoir par la force, c’est le peuple qui le lui avait confié et ce même peuple a dit qu’il ne peut être candidat en février 2024», affirme Sonko.
Plaidant la libération de Cheikh Oumar Diagne, le maire de Ziguinchor fait savoir que ce dernier, contrairement à ce qui se dit, n’est pas en prison à cause de ses supposées attaques contre les confréries. Pour lui, Cheikh Oumar Diagne est emprisonné par le Président Macky Sall sur la demande des lobbies Lgbt et maçonniques. Pendant ce temps, «il est entouré de voleurs. Son griot s’est fait voler des centaines de millions chez lui sans qu’aucun corps de contrôle ou le procureur ne bronche.Et ils osent emprisonner des gens pour des publications sur leur page Facebook», déplore Ousmane Sonko. D’après le maire de Ziguinchor, ce rassemblement  est un avertissement, il marque le commencement de leur campagne.
Revenant sur l’inter-coalition Yewwi Wallu, le leader de Pastefestime qu’ils ont compris les jeux du momentet ont décidé de se donner la main pour bouter le Président Macky Sall hors du palais. «Nous avons compris que nous avons un seul et unique ennemi : il s’appelle Macky Sall. Lui et ses ouailles œuvrent pour la division de l’opposition,mais ne leur donnons plus ce plaisir»,assure Ousmane Sonko.Corrigeant les manifestants qui ont hué Woré Sarr quand elle a évoqué le nom de Karim Wade, le leader de Pastef déclare qu’il ne veut plus que l’on s’arrête sur des détails qui peuvent flinguer cette entente. «Je tiens ici devant vous à rendre hommage à Me Abdoulaye Wade, parce qu’il a eu l’amabilité de m’assister quand j’ai eu besoin de ses conseils. Alors qu’il se trouvait en Qatar, je l’ai appelé pour l’informer de la situation et il m’a conseillé de faire une conférence de presse», explique Sonko.
 
«100 Macky Sall avec ses juges, son administration, sa police, sa gendarmerie ne peuvent m’emprisonner»
 
 
Pour lui, Me Wade et ses prédécesseurs méritent des hommages appuyés parce qu’ils n’ont jamais interdit à un opposant d’aller aux élections. Ousmane Sonko de rassurer ses sympathisants :«tant que l’on vivra, Macky Sall ne pourra m’emprisonner. Cent MackySall avec ses juges, son administration, sa police, sa gendarmerie  ne peuvent m’emprisonner. Il en est de même pour Barthélemy Dias dont on sait tous que le seul désir de Macky Sall est de lui retirer la mairie de Dakaravec une condamnation avec sursis. Ce qui est certain, c’est que les 5 prochaines années, Dakar aura comme maire Barthélemy Toye Dias. S’il lui retire la mairie, nous lui retirons le palais», prévient Ousmane Sonko.
A l’en croire, la corruption et le vol sont récompensés sous le régime du Président Sall.«Sijamais vous vousattaquez à leurs domiciles lors des prochaines manifestations, vous y trouverez des coffres-forts remplis de milliards», souffle-t-il aux manifestants.
 
«Moustapha Niasse et Aminata Mbengue Ndiaye des reliques politiques; Idrissa Seck, un zombie politique»
 
Aux membres de Benno Bokk Yakaar qui avaient promis de descendre eux aussi dans la rue, Ousmane Sonko lance un défi : «s’ils sont garçons, ils n’ont qu’à sortir». Poursuivant, le leader de Pastef descend en flammes les leaders de Benno Bokk Yakaar. «Ils nous ont sorti leursreliques politiques. Moustapha Niasse qui durant toute sa va sucerle sang du peuple. Des zombies politiques comme Idrissa Seck, Aminata Mbengue Ndiaye qui vit aux dépens du Sénégal depuis bien avant la naissance de la plupart d’entre vous», fulmine t-il.
Selon Ousmane Sonko, ceux qui voudront mettre le feu dans le pays n’en sortiront pas indemnes. «Le Conseil constitutionnel n’est composé que de sept personnes ; alors qu’ils sachent raison garder.  Que la justice reprenne ses esprits. Le peuple est souverain et quand il dit non c’est non», dit-il.
 
 
«Commissaire Yague et Général Moussa Fall, nous vous avons à l’œil nous aussi»
 
 
Aux forces de sécurité et de défense, Ousmane Sonko demande de ne pas suivre les ordres comme des moutons. «Ne suivez pas le général Moussa Fall, il ne gère que ses intérêts. Refusez d’être transformés en des objets de répression ; quand un ordre est manifestement illégal, il faut désobéir», souligne la tête de liste Yewwi.
Sonko de prévenir : «commissaire Yague et général Moussa Fall, nous vous avons à l’œil nous aussi, puisque vous nous surveillez. «Vous avez des familles comme nous ; alors nous vous surveillons autant que vous», dit il avant de marteler : «si la liste de Yewwi ne participe pas aux élections législatives, celle de Benno n’y prendra pas part elle aussi. Désormais, c’est œil pour œil et dent pour dent. Ne donnez pas Le premier coup, mais soyez prêts à rendre tous les coups». Le leader de Pastef  a invité les militants à se tenir prêts parce que cette mobilisation, dit-il, doit être pérenne. «Nous allons lui rendre l’existence dure. Son pied, notre pied. Huez-le, c’est un président illégitime», dit-il avant de mettre en garde les nervis du régime.OusmaneSonko qui avait promis qu’à l’issue de ce rassemblement s’il fallait marcher sur le palais, il ne se gênerait pas,est revenu sur sa parole. «Nous n’avons pas besoin d’aller au Palais, son locataire a décidé d’aller se réfugier chez Macron. Ce n’est que le début de la lutte. Nous allons gagner ces élections et contrôler l’Assemblée nationale et le gouvernement pour redresser le Sénégal avant 2024», promet Ousmane Sonko, qui demande à ses militants de rester à l’écoute.
 
 
NdèyeKhadyDIOUF
 
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