Cédric Henri Doat, actionnaire de la Sénégalaise de l'Automobile et propriétaire du restaurant "le Kermel", a été traduit en justice par son ex-épouse Anne Marie Diédhiou qu'il aurait traitée de rebelle et d'intégriste. Et si le juge suit l'avocat de la dame, il risque de verser à celle-ci la somme de 2 millions de F Cfa en guise de réparation.
Cédric Henri Doat, propriétaire du restaurant "Le Kermel" et actionnaire à la Sénégalaise de l'Automobile, continue d'enchaîner des procédures judiciaires. Après une procédure de divorce devant le tribunal de la famille avec son épouse Anne Marie Diédhiou, celle-ci l'a traduit devant le tribunal correctionnel de Dakar, pour cette fois-ci des faits d'injures, propos violents et voies de fait. Cédric Henri Doat, selon l'accusation, aurait insulté son ex-épouse en la traitant de rebelle et d'intégriste. Ces faits pour lesquels il a comparu mercredi dernier, 26 février 2024, ont eu lieu courant 2021. Mais ce Toulousain demeurant à la cité Bel-Air a devant le juge nié avoir tenu ces propos jugés racistes par son ex. "C'est faux ! Je ne l'ai pas insultée, ni violentée. Je conteste tout. Je l'ai traitée de rebelle dans la nature de son caractère. Mon ex-femme a un caractère très difficile. Je ne l'ai pas traitée de rebelle. Je lui ai juste demandé d'arrêter d'être rebelle dans son comportement", a-t-il dit à la barre. Sur les raisons qui ont poussé la victime à saisir le tribunal, le prévenu dira : "elle a été déçue de notre relation et du fait qu'on n’a pas pu avoir d'enfant. Elle est aussi déçue du fait que j'ai refusé qu'elle travaille avec moi dans mes établissements, comme à la Sénégalaise de l'Automobile et au niveau de mon restaurant, le Kermel. Puisqu'elle n'avait aucun statut là-bas, ça l'a aussi frustrée. Par ailleurs, elle voulait aussi obtenir des sommes faramineuses après que le divorce a été prononcé. Ce qu'elle n'a pas obtenu".
Sur les accusations de violence aussi, le prévenu botte en touche. "Il suffit d'interroger mon personnel, les antiquaires et tout le monde, ils vous diront le comportement irréprochable que j'ai envers eux. Elle a tout fomenté. Elle n'a jamais eu de problèmes avec moi. Il n'y a jamais eu la moindre violence entre mon ex-épouse et moi", a-t-il déclaré.
Me Alioune Sawaré, l'avocat de la partie civile absente à la barre, a révélé que sa cliente a versé dans la procédure un enregistrement transcrit par un huissier et dans lequel Cédric disait à sa femme : "le Sénégal est un pays de nuls". D'après toujours la robe noire, il lui criait dessus en disant : "casse-toi ! Va te faire enculer !"
Interrogé au sujet de ces enregistrements, Cédric a adopté le même système de dénégation. Néanmoins, le conseil de la aprtie civile, Me Alioune Sawaré, a demandé qu'il soit déclaré coupable des chefs de prévention pour lesquels son ex-femme l’a attrait. Et pour la réparation, Me Sawaré a réclamé la somme de 2 millions de dommages et intérêts, après avoir déclaré que ces propos ont une connotation péjorative. Le procureur, ayant requis l'application de la loi pénale contre Cédric Henri Doat, l’avocat de ce dernier, Me André Thiakane, a averti le tribunal que Anne Marie Diédhiou s'est permise d'enregistrer son époux à son insu. Me Thiakane, qui s'est indigné de ce comportement, a évoqué la sacralité du mariage. "C'est malsain. Il y a des comportements à ne pas encourager. Arrêtons ça et respectons le foyer conjugal", a-t-il tonné en sollicitant que son client Cédric Henri Doat soit renvoyé des fins de la poursuite sans peine, ni dépens. Délibéré au 14 mai prochain.
Fatou D. DIONE