INCENDIE MEURTRIER A YEUMBEUL BOUNE: Une fillette de 5 ans meurt carbonisée

Amadou Sara Ba et son épouse Diarra Ibrahima Ba, domiciliés au quartier Demba Seck de Yeumbeul Sud Boune, ont vécu, avant-hier, une nuit d’horreur. Leur fille Fadigatou Ba, née en 2012, a trouvé la mort, au cours d’un incendie. L’enfant vivait avec ses parents guinéens, dans une chambrette en location très exigüe.



Le feu a consumé nuitamment la chambrette de la famille Ba où se trouvait leur fillette Fadigatou Ba. Sa tante maternelle l’avait laissée toute seule dans la pièce, pour aller lui chercher de quoi manger pour le repas du soir. Nous nous sommes rendus hier à la maison sinistrée où les parents et les autres occupants étaient tous absents des lieux. La pièce calcinée était fermée lors de notre passage.
  
La tante maternelle de la petite était allée lui acheter son dîner
 
Le sinistre est survenu vers les coups de 21h, au moment où des voisins immédiats de la famille Ba, notamment Mamadou Lamine Diémé, se trouvaient cloitrés chez eux pendant cette période de froid, en train de suivre un match de football à la télé. Soudain, une forte odeur âcre et piquante commence à se répandre dans l’air. L’odeur chatouille les narines du sieur Diémé. Qui redoute du brûlé dans leur maison, promène vainement le regard autour de lui et continue de suivre son match. Mais, face à l’odeur prégnante, lui et son frangin sortent du salon et commencent à fouiller fiévreusement les recoins de leur domicile. Sans succès.
 
 
Sa mère partie en Guinée, la fille vivait avec sa tante et son père
 
Une colocataire des parents de la fillette déboule en catastrophe de la maison, court dans tous les sens et se met à crier, à tout rompre,  au secours et à l’incendie dans la chambrette de la famille Ba. Prise de panique, elle continue de hurler comme une forcenée, pleure à chaudes larmes et attitre l’attention des secouristes sur la présence de la petite Fadigatou Ba dans la pièce. Diémé et ses voisins courent dans la maison et constatent une forte fumée qui s’échappe par flots des interstices de la porte et de la toiture en ardoise. Ils défoncent aussitôt la porte, prennent des bassines remplies d’eau et engagent la lutte contre l’incendie. Ils se refilent lesdites bassines, déversent à l’aveuglette l’eau et parviennent à vaincre les flammes du sinistre.
 
 
Le feu a consumé la pièce malgré les cris étouffés de l’enfant
 
A la fouille de la pièce, rapporte notre interlocuteur Diémé, lui et ses voisins tombent sur le cadavre de la fillette, gisant à même le sol et littéralement calciné par l’incendie. Ce furent alors l’horreur et la grande stupéfaction. Ils téléphonent aux limiers du commissariat de Yeumbeul, qui effectuent les constatations d’usage des faits et informent les sapeurs-pompiers. Ces derniers embarquent le corps de l’enfant et l’acheminent à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec pour une autopsie. Le feu a littéralement consumé la chambrette, malgré les cris étouffés d’au secours de la fille, qui était asphyxiée par la forte fumée du sinistre. «On a entendu les cris de la petite dans la pièce lorsque le feu consumait la chambrette. C’était émouvant et poignant !», lâche le voisin.
 
 
La cause de l’incendie reste inconnue
 
En l’état actuel de l’enquête préliminaire de la police, la cause de l’incendie reste inconnue. Même si des indiscrétions soupçonnent un court-circuit, d’autant que la tante maternelle soutient que la lampe de la pièce était allumée au moment où elle est partie pour acheter de quoi à manger à la petite. Les proches de la défunte ont été entendus, hier, sur procès-verbal à la police de Yeumbeul. L’enquête suit son cours.
 
 
Vieux Père NDIAYE 
LES ECHOS

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