Hic et nunc



Les honneurs à titre posthume n’ont vraiment de sens que quand la mort surprend le récipiendaire dans l’action de servir sa nation. Sinon, cela ressemble à la réparation d’une omission. Peut-être que pour Pape Bouba Diop, son pays était désarmé face au mal qui le rongeait, même si, au final, un avion médicalisé devait le ramener au bercail, près des siens. N’empêche la Nation, dans son entièreté, a honoré sa mémoire, sous la guidée de son chef. Une seule question : en fera-t-elle de même pour tous ces autres Lions, aussi méritants que leur coéquipier ? En tout cas, voilà une Lionne qui est encore vivante et qui a besoin, ici et maintenant, du soutien de sa nation. Kène Ndoye, malade depuis 2012, a honoré Sunugaal sur les stades d’Afrique et du monde. Un retour d’ascenseur est exigé de l’Etat et il est incompréhensible que ni la fédé d’athlétisme, ni le ministère des Sports n’aient levé le plus petit doigt pour l’assister dans sa détresse. Doudou Ndiaye Coumba Rose demandait qu’on n’attende pas sa mort pour l’honorer et si c’est à titre posthume que Bouba Diop est hissé au panthéon, de grâce, volons au secours de l’ancienne athlète Kène Ndoye avant qu’il ne soit trop tard.
Waa Ji
 
Mbaye Thiandoum

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