HÔTEL LES HIRONDELLES : Une femme de ménage, mère de 3 enfants, dérobe 500.000 F et 200 dollars dans deux chambres




 
 
 
Divorcée et mère de 3 enfants, Rose Marie Louise Ndour, femme de ménage, est accusée d'avoir subtilisé des numéraires dans l'hôtel «Les hirondelles» où elle travaille. Attraite hier, vendredi, 11 avril 2025, à la barre du tribunal d’instance de Dakar pour vol à l'occasion du service, le procureur a requis l'application de la loi pénale contre elle.
 
 
 
Femme de ménage à l'hôtel, «Les hirondelles», Rose Marie Louise Ndour, 33 ans, a été attraite au tribunal pour vol de numéraires. Divorcée et mère de trois enfants, elle est accusée d'avoir subtilisé les sommes de 500.000 F et 200 dollars dans deux chambres différentes du 7ème étage de cet hôtel où elle travaille depuis plus d’un an. Il s'agit des chambres 711 et 613. Le client de la première pièce déclare sur procès-verbal avoir quitté sa chambre pour aller déjeuner, laissant sa sacoche à l’intérieur. C'est à son retour qu'il a constaté que les numéraires avaient disparu. Les caméras de surveillance ont montré que seule Rose Marie est entrée là-bas. En sus, l'argent qui a été volé sera plus tard retrouvé bien dissimulé sous le lit. Là, elle nie catégoriquement l'avoir volé puis caché. «Ce n’est pas moi qui ai mis l’argent sous le lit. J'ai accédé à cet étage pour vérifier si les portes étaient bien fermées», a argué Rose Marie devant le tribunal d'instance de Dakar où elle a été jugée hier, vendredi 11 avril 2025, pour des faits de vol à l'occasion du service. Et dans la chambre 613, où 200 dollars ont été aussi volés, elle a confié s'y être rendue à midi. «Je ne suis pas la seule à y avoir accès. Un technicien est aussi entré avec le client», dit-elle.
Cependant, le chef de sécurité de l’hôtel, Cheikh Omar Tall, a déclaré avoir aperçu la femme de ménage au 6e étage. Il reconnaît aussi lui avoir intimé l'ordre de ne pas entrer dans la chambre suspecte. Pourtant, la bonne foi de la prévenue a été remise en question par le visionnage des images qui ont montré que Rose Marie montait au 7ème étage par les escaliers. Le procureur a requis l'application de la loi pénale contre la mise en cause. Cette dernière, au moment où son avocat plaidait sa relaxe, s’est effondrée en pleurant. "Elle est ici à cause de simples suppositions. Depuis presque 2 ans, elle travaille sans contrat stable, payée à 150.000 F. On ne peut pas la condamner sur la base d’interprétations", a argué son conseil. Celui-ci a sollicité la remise en liberté provisoire de Rose Marie qui est en détention depuis 2 semaines. Malheureusement, cette requête a été rejetée par le tribunal qui a fixé le délibéré au 14 avril prochain.
 
Fatou D. DIONE
 
 
 
 
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