Des riverains du rond-point dénommé Tally Mame Diarra de Fass Mbao dans la commune de Diamaguène Sicap Mbao ont vécu une nuit d’horreur, vendredi dernier. Une altercation au couteau entre deux vieux amis a fini dans le sang. Un des protagonistes répondant au nom de L. D. a été mortellement poignardé.
L’usage du couteau a encore provoqué l’irréparable avec le meurtre cruel d’un jeune homme nommé L. D. au cours d’une folle altercation dans la rue dans la banlieue dakaroise.
Tout serait parti d’une vive dispute entre les deux inséparables compagnons de longue date. L’un se nomme B. G. Tandis que le second porte le nom de L. D. Ils partagent les mêmes passions et évoluent dans le métier de la réparation de moto. Même s’ils sont étiquetés comme des jeunes qui fréquentent les milieux interlopes par la plupart des voisins de quartier. Ceux-ci considèrent les activités professionnelles du tandem comme une activité écran dans le but de mieux se livrer à des actes de délinquance dans le quartier. Notamment, l’usage et le trafic de stupéfiant (chanvre indien…) ainsi que les actes d’agression physique avec usage d’arme blanche, suivis de vol à l’arrachée ou plutôt à la tire.
Plusieurs versions avancées comme mobile de la mortelle rixe
Vendredi dernier, vers 23h, une violente prise de bec éclate entre les deux compagnons. Si certains évoquent une histoire de fille comme mobile du coup de sang des deux garçons, d’autres balaient d’un revers de main la thèse en question et soupçonnent les effets dévastateurs de la consommation abusive de drogue. Tandis que d’autres aussi agitent une affaire de partage de butin ou de sous tirés de leurs activités de trafic de chanvre indien. Qu’à cela ne tienne, les deux amis engagent une rude bagarre au niveau de la place publique de la localité et échangent des coups.
Le plus costaud malmène son compagnon et l’humilie devant la foule
Plus costaud, L. D use de son imposant gabarit et se déchaîne ensuite à coups de poing ravageurs sur son éternel pote B. G. Il prend le dessus sur celui-ci et le met en charpie avec une violence démoniaque. Ceci, sous l’hilarité générale des autres jeunes garçons. Des gens interviennent, les tiennent à bonne distance et s’emploient vaille que vaille à les calmer.
Guèye prend un couteau chez lui et rumine sa colère
Humilié et malmené, B. Guèye court comme un dératé chercher un couteau chez lui. Décidé à laver l’affront subi, il revient au pas de charge sur les lieux avec l’arme blanche qu’il dissimule soigneusement sous ses habits. Il se pointe aux alentours de la salle de sport du quartier, et traque du regard son antagoniste. Qui l’aperçoit en embuscade et tente de revenir à la charge avec une pompe au gaz asphyxiant. Il fonce droit sur lui et lance à nouveau les hostilités. Et l’insulte à la bouche, il tente de pulvériser la pompe anti-agression à la figure du jeune garçon. Il trébuche cependant dans le feu de l’action et s’écroule, tel un château de cartes, devant lui.
Il attaque encore Guèye, qui le poignarde deux fois
B. Guèye bondit de son séant, profite de l’occasion et se jette comme un fauve sur son ami L. D. Il brandit en vitesse son couteau et lui inflige un violent coup dans le dos. Ce dernier pousse un cri strident de détresse, se retourne et lance à son endroit ceci : « Yaa man ngay diam (c’est moi que tu poignardes). Il se répète à l’envi et se tortille comme un ver de terre. Et dans un instinct de survie, il organise une résistance et tente de renverser la vapeur. Son compagnon resserre davantage l’étau et lui administre à nouveau un second coup de couteau en pleine poitrine.
Il décède après son arrivée à l’hôpital à bord d’une moto
Alertés, des habitants du quartier accourent et s’affairent autour du jeune garçon, qui geint de douleur et se vide de son sang. Il est vite embarqué à bord d’une moto et conduit en toute urgence au centre hospitalier national de Pikine dans le camp militaire de Thiaroye. Après une heure de soins intensifs, il succombe à ses blessures, suite à une hémorragie externe consécutive à une plaie dorsale très profonde et une autre superficielle dans la partie pectorale.
Des camarades de gang du défunt crient à la vengeance
Des amis du défunt déversent leur bile dans la rue et pulvérisent une pompe asphyxiante dans l’air. Ils prennent d’assaut ensuite le quartier général (Qg) du fugitif meurtrier présumé et gazent à tout va la foule. Ils soupçonnent la présence de celui-ci dans ledit Q, et réclament sa tête pour se venger. Des vendeurs de moutons de Tabaski dans la zone flairent un coup fourré des jeunes brigands et restent à l’affût, histoire de se défendre.
Le meurtrier recherché, la police de Thiaroye hérite de l’affaire
Une enquête a été ouverte par la police de Sicap Mbao, qui a été dessaisie du dossier au profit du commissariat d’arrondissement de Thiaroye. En attendant que le fugitif tombe, l’affaire alimente les discussions et charrie des commentaires dans le quartier.
Vieux Père NDIAYE
Une plaie dorsale très profonde et une autre superficielle pectorale sur le défunt
A l’examen du corps sans vie du jeune L. D au centre hospitalier national de Pikine, renseignent nos contacts, les blouses blanches ont constaté deux blessures ouvertes. Il s’agit d’une plaie dorsale très profonde, et une autre superficielle pectorale ; des plaies qui ont été fatales au susnommé.
V. P. NDIAYE