HIVERNAGE: Thiès offre un visage hideux après les premières pluies



 
Après les premières pluies enregistrées dans la commune, Thiès offre un décor hideux. Le tableau est le même à chaque hivernage, ce qui pousse les populations à se demander s’il existe véritablement un maire dans la ville.
 
L’axe qui va de l’avenue  Coumba Ndoffène Diouf jusqu’au Marché central reste impraticable pratiquement tout l’hivernage. Si ce ne sont pas les eaux de pluie qui stagnent, c’est la boue drainée par les eaux de pluie  qui s’entasse sur toutes les routes. Les grands malheureux de cette situation sont les élèves du Collège moyen Jules Sagna, qui sont obligés d’emprunter ces routes pour pouvoir accéder à l’établissement. Yacine Ndiaye, élève en classe de Terminale, explique tous les désagréments que provoque la stagnation des eaux de pluie et de la boue. «L’inaccessibilité de la route située du côté de la Chambre de commerce pousse les élèves à prendre des contournements, ce qui induit des retards la plupart du temps. Nos pieds et nos habits sont trempés et nous placent dans un inconfort indescriptible», se plaint-elle.
Dans certains quartiers comme l’avenue Coumba Ndoffène Diouf, les commerçants des alentours ont dû opérer des  réaménagements pour faire face à cette situation. Marième Koné témoigne : «après les pluies, les eaux montent jusqu'à plus d’un mètre, occasionnant des pertes énormes. Ce qui a poussé certains à déménager. Nous on est resté, mais on a dû reconstruire nos portes en hauteur. Certains jours, l’inaccessibilité de la zone nous obligent à ne pas ouvrir, le cas échéant, on ne voit pas les clients», explique Marième Koné.
A l’intérieur du Marché au poisson, le décor est hideux. L’eau nauséabonde qui vous accueille dès les premiers pas témoigne de la saleté qui règne dans «Sams», marché d’approvisionnement en poisson de la commune. A cela, il faut ajouter la ballade des vers de terre qui, tels des mannequins, défilent au gré des étals. Tout cela dans un mélange gluant d’eau de pluie et des eaux issues de la décongélation et du rinçage des poissons. Sans compter quelquefois les tas d’immondices et d’ordures qui jonchent les allées. Et la proximité du District sanitaire de Dixième, qui est la seconde structure sanitaire publique disposant d’un plateau technique médical relevé, après l’hôpital régional et qui souffre du voisinage immédiat du marché, de l’odeur nauséabonde, des mouches et des moustiques. Aussi, les populations riveraines ne se lassent jamais de se plaindre de  cette situation, avec les odeurs pestilentielles qui envahissent les maisons jusque dans les chambres et les salons.
 
Sokhna Khady SENE
 

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