Les résultats des examens de sages-femmes d’Etat ont été partagés, ce jeudi, par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Un taux de réussite très faible, voire médiocre. 154 admises sur 2166 candidates sur l’étendue du territoire, soit un pourcentage de 7,1%.
Hécatombe aux examens de sages-femmes d’Etat. Et pour cause, le taux de réussite est de 7,1%. Il est relativement bas, par rapport à l’année passée. Et même avec cela, de grosses disparités se font ressentir dans les différentes régions du pays.
Ainsi, dans la région de Dakar, 99 parmi les 1566 candidates ont obtenu le précieux sésame qui leur ouvre les portes des cliniques et hôpitaux, soit un pourcentage de 6,3%. A Thiès, les résultats sont également bas, même s’ils restent supérieurs à ceux de la région de Dakar avec 12,2% de réussite. Dans la région de Kaolack, 14 candidates sur les 190 ont obtenu la certification. Soit un pourcentage de 7,36.
Même cas à Saint-Louis, même si les résultats sont meilleurs. Sur les 76 candidates, seules 8 ont eu leur examen. Ce qui fait un taux de réussite 10,52%.
Au Sud, les résultats ne sont pas meilleurs. Dans toute la région de Ziguinchor, seules 2 ont pu décrocher la certification sur les 46 candidates. Soit un pourcentage de 4,3.
A Tambacounda par contre, les résultats sont pires. Aucune admise.
Joint au téléphone, un directeur d’école explique ces résultats catastrophiques par le fait que la nouvelle méthodologie appelée approche par compétence (Apc) n’a pas encore été assimilée par les élèves, ni par les professeurs. En effet, d’après lui, il n’y a aucune harmonisation du programme. Par ailleurs, le retard dans l’organisation des examens est en cause. En fait, toujours d’après lui, les examens sont organisés très tardivement : «les étudiants ont terminé en juillet 2020 et sont restés presque un an avant d’être évalués en mai 2021».
En outre, il n’y a pas de recours, déplore-t-il. Aucun résultat ne peut être contesté. Face à cette situation, Le Collectif sénégalais des écoles privées de santé (Coseps) a décidé d’organiser un atelier d’évaluation des examens et avec l’ensemble des directeurs d’école voir quelle stratégie adopter.
Khadidjatou DIAKHATE