La police de Gouye Mouride à Rufisque Est de la banlieue dakaroise a mis fin aux récurrents agissements du redoutable voleur en série armé de couteau, et violeur aussi encagoulé de femmes mariées ; une arrestation qui prend les allures d’un trophée de guerre, et surtout d’une délivrance des femmes mariées de la localité. Tellement celles-ci constituaient la cible principale du malfaiteur en question répondant au nom de Nd. Ciss.
Ce fut la fin de razzia pour le voleur en série armé de couteau, et doublé de violeur encagoulé des femmes mariées de la localité Gouye Mouride/Rufisque Est. Celles-ci, qui étaient prises entre l’enclume des incessants vols de leurs biens matériels et le marteau des tentatives de viol, ont affiché le large sourire, telle une tranche de pastèque, lorsqu’elles ont appris l’arrestation de leur « bourreau ».
Ciss gère un atelier de vente de pièces détachées de motos dans le quartier. Et parallèlement à ses activités professionnelles, il évolue également dans la délinquance et opère souvent en bande organisée avec trois acolytes. Qui vivent dans le même patelin que leurs proies, constituées pour la plupart de femmes d’autrui.
Il se déguise la nuit et cible les dames dont les époux sont absents de la maison pour voler
Et à la tombée de la nuit, Ciss se déguise dans l’obscurité, porte ensuite une cagoule bien ajustée sur la tête et sévit dans les maisons. Il cible alors les concessions de ses voisines mariées. Mais, avant de frapper, il guette d’abord l’absence des époux des dames et s’introduit en douce par escalade le mur de clôture de la maison. Quand il accède à l’intérieur, il promène le faisceau lumineux de son téléphone portable dans la pièce et recherche du regard des objets de valeur à voler. S’il tombe sur une femme endormie, il fourgue la lampe torche du cellulaire dans la bouche et s’éclaire avec. Il s’invite alors dans le lit conjugal de la jeune femme et tente de la violer.
S’il rate son coup il exhibe un couteau et tente de violer la femme dans son lit conjugal
Et si la dame se réveille et organise la résistance, le gus use de la méthode forte et brandit un couteau à la pointe ébréchée. Il tient alors en respect la jeune femme avec l’arme blanche et menace de la transformer en charpie si elle crie. Il s’empare aussitôt de tous ses objets de valeur et autres téléphones portables, et décampe. Il refait ensuite le mur de clôture de la concession et se fond dans la nature. Il fait ainsi plusieurs victimes avec le même procédé dans le quartier.
Un comité de vigilance est monté dans le quartier pour coincer le malfrat
Face aux vols multiples et tentatives de viol, des jeunes du quartier alertent le voisinage et montent un comité de vigilance. Qui se charge de combattre l’insécurité, mais aussi de débusquer le malfaiteur et de le mettre hors d’état de nuire aux femmes d’autrui du secteur. Et pendant la nuit, les membres du comité de vigilance se déploient aux quatre coins de la bourgade et traquent le délinquant.
Ils surprennent le voleur en train d’escalader le mur d’une maison et alertent
Jeudi dernier, vers 5h du matin, les veilleurs effectuent une patrouille pédestre dans le secteur lorsqu’ils tombent sur un homme en train d’escalader le mur de clôture d’une maison. Croyant avoir affaire à un membre de la famille, les veilleurs se gardent d’intervenir et se retranchent dans les parages de la concession. Soudain, ils aperçoivent le quidam, qui refait en catastrophe le mur et prend la fuite. Les patrouilleurs soupçonnent un cas de vol et interpellent le quidam. Sans succès. Ils sonnent l’alerte par des coups de sifflet et engagent une course-poursuite avec le suspect. Qui sera rattrapé, ramené dans le quartier et livré à une vindicte populaire.
Un acolyte sauve le malfrat, le conduit à son domicile et lui fait changer ses habits
Un acolyte du présumé monte-en-l’air (Lamine) intervient et se dresse en bouclier. Il profère des menaces et jure de sévir dans le sang contre les récalcitrants. Il extirpe son compagnon des griffes de la foule en furie et le conduit à son domicile. Où il le fait changer ses habits, planque sa cagoule et son couteau, et se cloître avec lui dans la maison.
Les agents cueillent les deux amis et retrouvent la cagoule et le couteau à la pointe ébréchée
Alertés, les agents de terrain du commissariat d’arrondissement de Rufisque Est ex Gouye Mouride font irruption chez l’ami du supposé voleur-violeur et les interpellent tous les deux. Ils fouillent de fond en comble la concession et mettent la main sur les effets personnels du délinquant. Ils identifient les deux autres membres du gang, les appréhendent et les conduisent manu militari dans leurs locaux.
Plusieurs victimes, le gang démantelé, sept téléphones volés en une nuit dans une maison
Le démantèlement du gang fait grand bruit dans le quartier et ses environs. Plusieurs victimes du cerveau de la bande débarquent à la police et défilent devant les enquêteurs. Qui découvrent que le caïd Ciss volait les téléphones portables des dames mariées ceci, à défaut de les violer. Une jeune femme déclare avoir été victime de vol de sept (7) téléphones portables commis la nuit dans sa maison.
Les aveux et les dénégations, les malfrats perdus par le traçage de leurs téléphones
Interrogés, les mis en cause tentent de nier l’évidence et s’emploient à se renvoyer mutuellement la balle. Confondus par le traçage de leurs téléphones respectifs, certains craquent et passent aux aveux. Tandis que d’autres versent dans des dénégations sans convaincre les enquêteurs. Tous les quatre ont été présentés, hier, devant le parquet du tribunal d’instance de la ville de Rufisque. Ciss, le cerveau du gang, est poursuivi pour vols multiples avec effraction par escalade commis la nuit avec usage d’arme blanche et tentative de viol ; Lamine pour entrave à l’action de la justice et vol de téléphone portable ; les deux autres pour les mêmes incriminations pénales.
Vieux Père NDIAYE