GUEUM SA BOPP INTERNATIONALISE SON COMBAT : Bougane Guèye saisit des chancelleries étrangères et se défoule sur les «7 sages»



Bougane Guèye Dani internationalise sa lutte contre le régime et le Conseil constitutionnel qui a invalidé son dossier de parrainage. Le leader de «Gueum sa bopp» a saisi les ambassades de France, des États-Unis, du Royaume uni, du Canada, ainsi que les représentants de l’Union africaine et de l’Union européenne. Il attire leur attention sur «le chaos» qui guette le Sénégal. Car, lui, tout comme les autres recalés, compte s’opposer à ce qu’il qualifie de «forfaiture».
 
 
 
Bougane Guèye Dani ne baisse pas les bras. Le leader de «Gueum sa bopp», dont le dossier de parrainage a été invalidé, a saisi les représentations diplomatiques des pays amis du Sénégal, pour les «informer des manquements graves relevés lors de la vérification des parrainages par le Conseil constitutionnel». Pour lui, cette saisine est d’autant plus pertinente que «ces manquements flagrants doivent être connus des amis et partenaires du Sénégal, afin qu’ils interviennent d’urgence auprès des autorités». 
D’abord, le candidat recalé déplore les rejets pour doublons, si l’on sait que «les candidats ne disposent d’aucune base référentielle, ni d’aucun procédé permettant de savoir que tel parrain a déjà parrainé tel autre candidat». Poursuivant, Bougane note «des incohérences entre les fiches déposées (au Conseil) et celles rendues (par ce dernier)». Il en veut pour preuve le fait que les fichiers que le Conseil constitutionnel a retournés à son mouvement «Gueum Sa Bopp» comportent des numéros de carte à 7 chiffres, alors que celles déposées comptaient 9 chiffres. Pour lui, incontestablement, «une main délictuelle a falsifié les données déposées» par son mouvement.
Il ne comprend pas aussi le cas des «parrains rejetés au motif qu’ils ne sont pas électeurs». Car, ces derniers correspondent à des personnes parfaitement identifiables, joignables au téléphone et dotées de cartes d’électeur retirées auprès des instances régulièrement créées par le ministère de l’Intérieur. Pire, il affirme qu’en rejetant ces parrains, «le Conseil constitutionnel insinue qu’il existe une organisation autre que la Daf qui fabrique de fausses cartes d’électeur au Sénégal». Et comme si cela ne suffisait pas, il déplore le fait que le Conseil constitutionnel ait sorti sa botte secrète, le concept de «rejets non régularisables». Cela, pour Bougane Guèye Dani, «dans le dessein d’écarter des candidats gênants face au candidat Macky Sall». Car il ne comprend pas que ces parrains ne puissent pas être régularisés. Et que, pire, son mouvement ne soit pas autorisé à remplacer les rejets à partir de son stock de plus de 794.000 parrains attestés par huissier.
 
«c’est l’image du Sénégal qui est ternie à travers ces manœuvres politiciennes qui s’invitent dans une procédure judiciaire»
 
 Face à ses «manquements confirmés par les observateurs de la société civile», en conférence de presse, notamment «l’absence de référent à la disposition des candidats (…) et l’opacité du logiciel qui a entrainé le rejet de nombreux parrains», Bougane demande «l’annulation des opérations de vérification, manifestement inexactes». Soulignant avoir «vulgarisé les preuves irréfutables des manipulations imputables au Conseil constitutionnel», il trouve qu’au-delà de son mouvement et de sa candidature, «c’est l’image du Sénégal qui est ternie à travers ces manœuvres politiciennes qui s’invitent dans une procédure judiciaire». Dès lors, il attire l’attention des chancelleries étrangères sur «les risques de chaos qui guettent le Sénégal à la veille de cette présidentielle». Car les candidats «injustement recalés» ont décidé d’aller «jusqu’au bout», quoi que ça leur coûte. En effet, pour Bougane et ses compagnons d’infortune, il est hors de question d’accepte ce qu’ils qualifient de «forfaiture».
 
Mbaye THIANDOUM
 
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