GAMBIENS ET GUINEENS SURVEILLES COMME DU LAIT SUR LE FEU : L’hôtel Les parlementaires bunkerisé




 
Gambiens et Guinéens se sont bunkerisés à l’hôtel Les parlementaires de Yamoussoukro. Impossible d’apercevoir un membre du staff des équipes encore moins les joueurs. Séparés en deux parties, l’hôtel a programmé deux entrées pour les deux équipes avec des policiers et vigiles qui ont reçu des instructions fermes de ne laisser passer personne outre les membres des deux équipes.
 
Après leur mésaventure en plein vol provoquant un atterrissage forcé à Banjul, les Gambiens sont bien arrivés à Yamoussoukro. Force est de reconnaître que les Ivoiriens ont mis les petits plats dans les grands, puisque les Gambiens sont logés à l’hôtel Les parlementaires de même que les Guinéens. L’Ex-Maison des députés, reconverti en hôtel des parlementaires, paisible et en retrait de la ville, est niché au cœur de Yamoussoukro. Le joyau architectural 4 étoiles est bâti dans un domaine de 8 hectares et contient 300 chambres dont 12 suites. Ainsi, c’est l’hôtel que se partagent les deux autres adversaires du Sénégal à savoir la Gambie et la Guinée.
A l’entrée de l’hôtel, quelque 7 policiers entourent notre voiture pour nous demander de nous identifier et de décliner l’objet de notre visite. « Je suis désolé monsieur, mais les instructions que nous avons reçues sont très claires. Les journalistes et supporters ne sont pas autorisés à s’approcher de cette entrée », nous confie un des policiers, apparemment le plus gradé d’entre eux. Pas besoin d’insister puisqu’il nous demande de rebrousser chemin. En effet, l’hôtel est séparé en deux parties pour loger deux nations qualifiées comme c’est souvent le cas pour cette Coupe d’Afrique des nations 2024. Un des vigiles préposés à la sécurité nous souffle que les Gambiens sont arrivés à l’hôtel avant-hier vers les coups de 00 heures. « Là où vous étiez tout à l’heure, c’est l’entré pour l’équipe nationale de la Gambie ; et l’entrée pour l’équipe nationale de la Guinée est de l’autre côté. C’est fait de telle sorte que les deux équipes peuvent ne pas se croiser. La seule chose qu’ils se partagent, c’est la piscine avec des heures bien définies pour chaque équipe », explique le vigile.
 
Supporters guinéens et journalistes camerounais pestent contre la sécurité
 
A 500 mètres de l’hôtel, des journalistes camerounais discutent pour avoir le contact d’un responsable du staff gambien ou guinéen afin de négocier l’entrée dans l’hôtel. « Aucun accès », se décourage un de nos confrères. Qui ajoute : « plus le début de la compétition approche, plus les instructions deviennent trop strictes ». A côté d’eux, 6 supporters guinéens pestent aussi, car ils ne pouvant pas voir les joueurs de leur équipe. « Hier, nous étions encore là et c’est toujours le même discours qui nous est servi. Sécurité, sécurité… nous sommes des supporters et nous ne voulons rien d’autre que saluer nos joueurs et leur souhaiter bonne chance », déclare Ba Souleymane. Qui ajoute : « hier, nous étions heureux car le bus des Guinéens s’est arrêté à l’entrée et nous avons pu saluer et encourager nos joueurs, mais ce n’est pas suffisant ».
Effectivement, l’entrée des Guinéens où une dizaine d’officiers de police et de vigiles sont postés est inaccessible à toute personne étrangère. Les policiers nous rappellent les instructions : « nous n’avons pas le droit de laisser passer les journalistes ». Ils nous font signe de rebrousser chemin.
A quelques heures du début de la compétition, chaque nation qui compose la poule C avec le Sénégal s’est bunkerisé.
 
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