Front




La bourse ou la vie ! C’était l’injonction des coupe-jarrets écumant les routes pour détrousser les paisibles voyageurs. La bourse, c’est donc la trousse pour garder autrefois les pièces d’or. Aujourd’hui et sous nos cieux, la bourse ou la vie devient le leitmotiv des étudiants de toute université, de Ndakaaru à Sanar, en passant par Bambey, Zig et autres Isep. Ce front social-là, lorsqu’elle entre en ébullition, surtout pour cette affaire de bourses impayées, difficile de la contenir. Il s’embrase et s’étend comme feu de brousse sous le souffle de l’harmattan. Pour l’étudiant, la bourse, c’est la vie. Elle sert à gérer sa condition de soutien de famille, pour certains ; à faire face aux charges pédagogiques, aux dépenses quotidiennes d’un jeune citadin, pour d’autres ; pour tout dire, à assurer le minimum. Alors, quand elle tarde à tomber, que les provisions en tous genres s’épuisent, la grogne s’installe et l’étudiant n’a plus la tête aux cours. Il faut donc affiner la gestion de cette question sensible, parer au plus pressé avant qu’il n’y ait un départ de feu. Car, finalement, à trop tarder, bonjour les dégâts. La bourse sera payée et, malgré tout, les pots déjà cassés. Que du gâchis !
Waa Ji
 
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