Fambine



Fambine, patelin lacustre dans le Fatick, mis en lumière hier par un reportage de nos confrères de seneweb. Un reportage qui donne la chair de poule, non par la frayeur qui se dégage des images, mais par l’empathie que suscitent ces jeunes filles, sacs au dos ou sur la tête, sur un parcours de combattant pour rejoindre leur collège. Plus d’un kilomètre de traversée, sur une passerelle brinquebalante, entrecoupée de trous béants qui obligent à se mettre à l’eau jusqu’à la ceinture. Des images inimaginables dans ce Sunugaal qui met la plus grosse part de son budget dans l’éducation. Et ce sont des filles. Elles ne réclament ni salles de classe, ni professeurs, même si elles en ont besoin, mais veulent surtout, le chef du village de Fambine avec elles, que l’Etat, les Ong ou de simples bonnes volontés, leur construisent une passerelle afin qu’elles ne mouillent plus leurs habits, leurs livres et cahiers en se rendant à l’école. Niangal, dans une interview accordée à la radio communautaire Al Kuma Fm, disait ne pas être au courant qu’un établissement était resté fermé faute de branchement à l’eau ou à l’électricité. Espérons qu’il entende le cri du cœur de ces élèves de Fambine et leur envoie le Puma.
Waa Ji
 
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