FOUILLE MUSCLEE AVEC JET DE GRENADES LACRYMOGENES DANS TROIS CHAMBRES AU CAMP PENAL: Frapp dénonce et accuse des agents pénitentiaires de faire entrer du chanvre indien



 
Les occupants des chambres 13, 14 et 15 de la prison de Camp pénal n’oublieront pas de sitôt leur calvaire de ce 29 mars 2022. L’administration pénitentiaire y a jeté, selon Frapp, des grenades lacrymogènes pour chercher du chanvre indien et des téléphones. L’opération, selon Guy Marius Sagna et Cie, a fait presque une vingtaine de victimes qui ont été envoyées à l’infirmerie.
 
Dix-huit (18) détenus de la prison de Camp pénal évacués hier à l’infirmerie. Cela, suite à une fouille musclée de l’administration pénitentiaire dans les chambres 13, 14 et 15 pour chercher du chanvre indien et des téléphones. Pour Frapp France Dégage, cet épisode est à déplorer pour deux raisons : il constitue une violence inouïe, mais encore le chanvre indien en question ne tombe pas du ciel, il faut alors situer toutes les responsabilités.En effet, c’est au cours des recherches de téléphones et de chanvre indien qui seraient détenus par des prisonniers, souligne Frapp, que l'administration pénitentiaire a tiré des grenades lacrymogènes dans les chambres 13, 14 et 15 de la prison du Camp pénal.
Pour Guy Marius Sagna et Cie, si les détenus ont la possibilité d’avoir du chanvre et des téléphones, on doit se poser la question : qui les leur fournit ? Situer les responsables et agir en conséquence. «…Au lieu de s'attaquer à certains agents pénitentiaires qui font entrer téléphone et chanvre dans les prisons moyennant de l'argent, l’administration pénitentiaire préfère s'attaquer aux boucs émissaires commodes que sont les détenus», fulmine le secrétariat exécutif national de la dite organisation.
Le Frapp dénonce ainsi vigoureusement et énergiquement cette «violence structurelle, permanente contre les détenus de la prison du Camp pénal et des 30 autres prisons du Sénégal. Plus de 18 détenus ont ainsi été envoyés à l'infirmerie, notamment des détenus asthmatiques», fait-il remarquer avant de préciser que l’administration pénitentiaire, comme à son habitude, nie les faits. Pour le Frapp, le débat n'est pas de savoir si ces faits sont vrais ou pas. Il faut penser plutôt à améliorer la situation des détenus.
Enfin, le Frapp invite l'administration de la prison du Camp pénal à faire intervenir la commission spécialement mise en place pour les conflits avant de tirer sur les prisonniers, et ne pas attendre d’avoir tiré pour jouer au médecin après la mort. «Pour que cette commission soit aussi crédible aux yeux des prisonniers, il faut qu'elle soit indépendante et surtout pas corrompue», conclut-il.
 
NdèyeKhadyDIOUF
 
 
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