Depuis plusieurs semaines, les ouvriers dans le secteur pétrolier sont dans la tourmente. En effet, ils ont découvert qu’ils travaillaient avec de faux contrats. Dans un communiqué, Moustapha Gassama, président du Collectif des ouvriers sénégalais dans les mines et les industries (Cosmi), revient sur le problème.
«Le Collectif des ouvriers sénégalais dans les mines et les industries (Cosmi) a pris connaissance de contrats de travail sur le pétrole établis sous la convention de la mécanique générale, ce qui ne devrait pas être, puisqu’il s’agit du secteur des hydrocarbures.Ceci est l’œuvre de certaines sociétés intérimaires sénégalaises qui, par souci d’enrichissement, usent de moyens abusifs à l’endroit des vaillants ouvriers sénégalais.Chose qui n’est pas en phase avec la loi. En effet, d’après Moustapha Gassama, la loi-n°2019-04 du 24 janvier 2019 relative au contenu local dans le secteur des hydrocarbures, confère la priorité à l’expertise locale dont les ouvriers font partie intégrante.Pour le collectif, il y a une forte exploitation des ouvriers sur la proposition de salaires dérisoires et des conditions drastiques de travail.
Le porte-parole interpelle ainsi tous les acteurs du secteur des hydrocarbures à montrer plus de respect et de considération à l’endroit des ouvriers.«Le collectif interpelle solennellement les autorités compétentes à intervenir pour l’arrêt immédiat de cette forfaiture, à la fois malhonnête et frauduleuse.Les ouvriers sénégalais voient en ces lobbies opportunistes l’attitude des ignares collabos face aux colons qui ont toujours profité de la faiblesse des captifs». Aussi, ils ont décidé de s’organiser et de préparer un plan d’action pour mettre fin à cette autre forme de néo-colonisation et d’exploitation qui ne dit pas son nom.Par ailleurs, le Cosmi réclame de la part de l’Etat du Sénégal «un accompagnement dans la formation et l’habilitation des ouvriers et techniciens sénégalais pour une compétitivité dans les métiers d’installations des plateformes et d’exploitation du pétrole sénégalais».
Khadidjatou DIAKHATE