EXPÉDITION PUNITIVE MORTELLE SOUS LE PONT DE L’ÉMERGENCE: 2 corps retrouvés en état de décomposition avancée retrouvé hier



 

 

 

Une foule monstre a envahi, hier, les alentours immédiats du nouveau pont de l’émergence de la Patte d’oie, ex Pont Sénégal 92. Deux corps sans vie de gamins ont été retrouvés asphyxiés dans le trou à rat. Les cadavres, identifiés plus tard, étaient en état de putréfaction. Les défunts, suspectés d’avoir agressé une dame, le 14 novembre 2018, à hauteur du pont, auraient pris la fuite et se seraient terrés dans le canal pour échapper à l’expédition punitive des populations riveraines. Qui voulaient vaille que vaille en finir avec l’insécurité ambiante caractérisée par les récurrents vols à main armée sur le pont.  

 

 

 

La journée du jeudi 17 janvier 2019 a été macabre, hier, pour les riverains du pont de l’émergence  de la Patte d’oie, qui ont assisté en direct à l’extraction par les sapeurs-pompiers de deux corps sans vie de gamins dans le canal d’évacuation d’eaux usées et pluviales. C’était en présence des autorités administratives locales, des éléments de la gendarmerie et des limiers du commissariat de police d’arrondissement des Parcelles Assainies, qui ont sacrifié aux constatations et mesures conservatoires (Cmc) de la double tragédie et ouvert une enquête.

 

La Division de la police technique et scientifique, appuyée par des consultants français de la société «Ad-Trade», pour les prélèvements d’indices et de traces  

 

C’est vers 12h que le chef de service de la police des Parcelles Assainies a appris la découverte de corps sans vie d’individus, à l’entrée et à l’intérieur du canal en question. Sas attendre, il active ses hommes et se rend d’urgence avec eux à l’endroit indiqué. Mais, quelques minutes après, ils sont rejoints par une équipe de la Division de la police technique et scientifique, accompagnée de consultants français de la société «Ad-Trade», qui enfilent leurs blouses et leurs gants et procèdent au prélèvement d’éventuels indices et de traces, aux fins d’exploitation. Les sapeurs-pompiers débarquent, à leur tour, s’affairent devant le canal et découvrent, à l’entrée et à l’intérieur, deux cadavres. Ils entrent en action, sortent leur matériel de travail et extirpent des eaux usées du canal les corps qui, renseignent des témoins de l’opération d’extraction, puent à mille lieues à la ronde. Ce qui dénote le long séjour des défunts dans le canal.

 

 

Aliou Ba, 17 ans, et Abdoul Aziz Fall, 19 ans, sont les victimes, l’un des corps retrouvé «sans la tête»…Des tâches noirâtres sur les corps

 

Au moment de l’extraction des cadavres, soufflent toujours des témoins de l’opération, les soldats du feu ont découvert que l’un des défunts a été décapité. Après vérification, les défunts ont été finalement identifiés sous les noms d’Aliou Ba, 17 ans et Abdoul Aziz Fall, 19 ans. Tous les deux étaient vêtus d’un Tee-shirt et d’un pantalon. Les sapeurs-pompiers ont également retrouvé des pneus calcinés, à l’entrée et à l’intérieur du canal d’évacuation d’eaux usées du pont. Il a fallu toute une gymnastique pour les soldats du feu pour récupérer les corps et les évacuer à la morgue de l’Hôpital général de Grand-Yoff pour les besoins d’une autopsie.

 

 

La forte inhalation de fumée toxique des pneus et la raréfaction de l’oxygène dans le canal sont les causes du décès…Le double crime crapuleux agité

 

Mais, à l’examen des corps, signalent nos informateurs, force est d’affirmer que les adolescents ont trouvé la mort dans le canal, à la suite d’une forte inhalation de fumée toxique provenant des pneus brûlés juste à l’entrée du canal et la raréfaction de l’oxygène. Ce qui pousse des gens à évoquer la pertinence de la thèse du décès par asphyxie. Toutefois, des gens pensent que les deux mômes ont été victimes d’une vengeance des populations meurtries, suite à l’agression d’une dame survenue le 14 novembre 2018 sous le pont de l’émergence. Ainsi, après avoir vainement poursuivi les auteurs du lâche assassinat de la jeune femme, les habitants ont décidé de se faire justice contre les mis en cause, qui s’étaient réfugiés dans le canal. Ils ont alors amassé des pneus devant le canal et mis le feu dessus à l’intérieur et à la devanture du trou à rat des gangsters, histoire de les enfumer ou de les empêcher de ressortir. D’autant que la niche des malfaiteurs est sans échappatoire à son autre extrémité.

 

Comment l’adolescent Saliou Mb a découvert en premier l’horreur dans le trou à rat  

 

C’est après avoir perdu de vue les brigands, depuis la fameuse grande battue sans succès, rapportent nos interlocuteurs, que l’adolescent du nom de Saliou Mb, 19 ans, s’est rendu dans la journée d’hier dans le canal. Arrivé sur place, il promène à peine le regard dans le trou à rat et tombe net sur les corps inertes des marmots. La nouvelle de la découverte macabre fait rapidement le tour du pays. Et on connait la suite. Une enquête a été ouverte pour tirer au clair la boucherie.

 

Vieux Père NDIAYE


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