ESCROQUERIE, ASSOCIATION DE MALFAITEURS: La «Femme Chic» arnaqueuse Fatou Kiné Dieng prend 2 ans de prison ferme



 
2 ans de prison ferme, c’est la peine infligée à Fatou Kiné Dieng, qui avait créé sur les réseaux sociaux un compte fictif avec le nom de Mame Diarra Djité (décédée) pour gruger d’honnêtes citoyens à travers des histoires sensibles. Elle comparaissait devant le tribunal de Pikine, hier, pour escroquerie par le biais d'un système informatique, association de malfaiteurs et collecte frauduleuse de données personnelles.
 
 
 
Le chapitre de l’arnaqueuse Fatou Kiné Dieng, qui avait pour activité de gruger sur les réseaux sociaux d’honnêtes citoyens, est clos depuis hier. La sentence du juge des flagrants délits de Pikine est tombée comme un couperet sur la tête de l’arnaqueuse qui évoluait dans les groupes «Femme chic», «Sama dieukeur sama xaarit» ou encore «Ladies Club». A la tombée de la décision du tribunal la condamnant à 2 ans de prison ferme, ses proches qui ont assisté à son jugement ont pleuré à chaudes larmes avant d’être expulsés de la salle. Ayant comparu pour escroquerie par le biais d'un système informatique, association de malfaiteurs et collecte frauduleuse de données, la dame de 35 ans est revenue sur le récit des faits.
 
 
Mame Diarra Dieng campe sur sa position et mouille un certain Modou Diop
 
 
Toute de noire vêtue, Mame Diarra Dieng s’est couverte la tête d’un foulard de couleur grise. Cette prévenue, qui prétend œuvrer depuis 10 ans dans le social, aidait les enfants malades à travers les réseaux sociaux. Sur ce, dit-elle, elle a fait la rencontre d’un certain Modou Diop, qui l'a contactée avant de lui exposer le cas d’une personne séropositive qui serait à Paris. C’est ainsi qu’ils ont ouvert un compte au nom de Mame Diarra qui n’a jamais existé. Et pourtant, la prévenue a confirmé avoir reçu un montant de 400.000 F de la part d’une dame résidant à Liberté 6. Par ailleurs, elle n’a voulu donner aucun détail sur ce supposé Modou Diop, son collaborateur, pour éclairer la lanterne du tribunal. Cependant, elle a persisté à dire que ses déclarations tenues devant la barre sont vraies.
 
 
Le parquet relève les deux histoires de la prévenue
 
 
En l’absence des parties civiles, le parquet a déclaré que la prévenue a raconté une autre histoire, bien différente de celle qu’elle avait tenue à la police. Pourtant, le ministère public, qui s’est rapporté à la décision du tribunal, a sollicité une sanction exemplaire à l’endroit de la prévenue. Pour sa défense, Me Pape Mor Niang a souligné que sa cliente a été manipulée par Modou Diop. L’avocat, qui estime que l’association de malfaiteurs n’existe pas, a demandé une application bienveillante de la loi à l’égard de Mame Diarra Dieng. Il a été rejoint par son confrère Me Ibrahima Mbengue, qui a émis le même souhait.
 
 
Ses proches hurlent dans la salle après avoir entendu le verdict de 2 ans
 
Au final, le tribunal lui a infligé une lourde peine de 2 ans d’emprisonnement ferme. Peine que n’ont pas supportée ses proches qui ont hurlé dans la salle, avant qu’on ne les évacue sur ordre du juge. Sur les faits, le mis en cause avait sur Facebook crée un compte fictif avec le nom de Mame Diarra Djité (décédée). Sur ledit compte, elle racontait des histoires de personnes gravement malades qui touchaient la sensibilité des gens, lesquels lui envoyaient des sommes d’argent. Ainsi, durant 3 ans, elle n’a cessé de gruger les personnes. Mais sa supercherie sera découverte par l’une de ses victimes dans le groupe «Femme Chic» avant que les éléments de Yeumbeul ne la mettent aux arrêts.
 
 
Fatou D. DIONE

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