ERREUR DANS LA CONVOCATION DE BARTHELEMY DIAS ?: La Cour d’appel a enrôlé pour le 26 septembre l’affaire Ndiaga Diouf



 
Le Parquet d’appel s’est-il trompé dans la convocation de Barthélemy Dias ? La question est d’autant plus pertinente que le maire de Mermoz Sacré-Cœur, dans la notification qu’il a reçue, est convoqué pour l’audience concernant le dossier où il a été condamné pour outrage. Mais, dans le rôle de la Cour d’appel, c’est l’affaire Ndiaga Diouf qui est enrôlée.
 
La cellule de communication du maire de Mermoz Sacré-Cœur avait vite apporté un communiqué à titre de précision pour rectifier l’information selon laquelle le dossier pour lequel Barthélemy Dias a été convoqué en audience le 26 septembre prochain n’est pas celui concernant l’affaire Ndiaga Diouf, mais plutôt celui pour lequel il était poursuivi pour outrage à magistrat. Elle a eu certainement raison d’apporter ce rectificatif, mais il s’avère que, bizarrement, c’est le dossier Ndiaga Diouf qui est inscrit dans le rôle de la Cour d’appel à son audience du 26 septembre prochain.
En clair, Barthélemy Dias a reçu notification d’une audience qui n’est pas programmée. Mais pour l’audience qui est programmée, il n’a pas reçu de convocation. Erreur ou volonté manifeste de la part du Parquet général de troubler un adversaire du régime, comme le craint ce proche du maire de Mermoz Sacré-Cœur ? En tout cas, l’étonnement anime également les conseils du socialiste, qui veulent bien accorder la bonne foi au Parquet général. Pourtant, ces robes noires ont bien vérifié auprès de leur client la notification qu’il a reçue et c’est confirmé qu’il s’agit bien d’une convocation pour l’audience pour laquelle il a été condamné pour discrédit sur une décision de justice et outrage à magistrat. C’est dire que, pour l’heure, le dossier Ndiaga Diouf, si tant est que c’est l’affaire qui sera évoquée le 26 septembre prochain, n’est pas encore en état, puisque ni les avocats ni le principal concerné n’est pas encore régulièrement convoqué.
 
 
Affaire Ndiaga Diouf
 
 
En février 2017, Barthélemy Dias a été condamné à 2 ans dont 6 mois ferme. Le couperet du juge est tombé sur sa tête, mais également sur ses gardes du corps d’alors, en l’occurrence Habib Dieng et Babacar Faye. Ils ont été condamnés pour coups mortels et complicité de coups mortels, association de malfaiteurs, coups et blessures volontaires avec 25 millions de francs à payer à titre de dommages et intérêts à la famille de la victime. Cette affaire remonte à décembre 2011. Le défunt Ndiaga Diouf était venu à la mairie de Mermoz Sacré-Cœur en compagnie d’autres nervis. Lors du procès, Seydina Oumar Mangane qui avait recruté les nervis, ainsi que Cheikh Siby et Cie, tous des libéraux, ont juré les avoir envoyés juste pour faire peur à Barthélemy Dias. Mais, des coups de feu s’en sont suivis, la victime recevra un coup fatal. Barthélemy Dias, qui a nié l’avoir tué, même s’il a tiré, a interjeté appel du jugement.
 
 
Affaire Khalifa Sall
 
 
Presque un an plus tard, le maire de Mermoz Sacré-Cœur, très en colère de la décision de condamnation du maire de Dakar, a fait une sortie virulente contre les magistrats, même s’il a parlé de «certains magistrats». Au final, il sera inculpé et renvoyé devant le juge des flagrants délits qui le condamne pour outrage à magistrat à 6 mois de prison ferme. Normalement, le maire de Mermoz Sacré-Cœur devra sortir de prison le 30 septembre prochain.
 
Alassane DRAME

Dans la même rubrique :