EPIDEMIE DE GRIPPE AVIAIRE À THIÈS: Le Mali et la Gambie suspendent l’importation de volaille du Sénégal



 
Le Sénégal a signalé, début janvier 2021, une épidémie de grippe aviaire hautement pathogène H5N1 dans un élevage de volailles dans la région de Thiès. L’épidémie confirmée par l’Organisation mondiale de la santé animale (Oie), 58.000 volailles ont été tués dans un élevage de 100.000 têtes. Une situation bien grave qui a poussé nos voisins à prendre des mesures drastiques pour éviter l’entrée de l’épidémie sur leurs territoires. C’est le cas du Mali et de la Gambie, qui ont décidé de suspendre l’importation de volaille du Sénégal. Une décision qui risque de porter un sacrer coup au secteur avicole.
 
Le Sénégal a signalé une épidémie de grippe aviaire hautement pathogène H5N1 dans un élevage de volailles. L’annonce a été faite en début d’année par l'Organisation mondiale de la santé animale (Oie) qui cite un rapport des services vétérinaires du Sénégal. L’épidémie, qui s’est déclarée dans la région de Thiès, a tué 58.000 volailles dans le poulailler de 100.000 têtes, les animaux restants étant abattus, a déclaré l’Oie, citant un rapport des services vétérinaires du Sénégal.
Cette épidémie vient confirmer l’échec du Système national de surveillance épidémiologique des maladies animales (Snse)  qui n’a pu atteindre ses objectifs parmi lesquels «le maintien de notre statut de pays indemne de grippe aviaire hautement pathogène», comme fixé par un rapport de la Direction des services vétérinaires publié en 2018.
Et les conséquences commencent déjà à tomber. En effet, des pays voisins du Sénégal viennent de prendre des mesures drastiques pour éviter l’entrée de l’épidémie sur leurs territoires. Il s’agit principalement, pour le moment, du Mali et de la Gambie. Ces deux pays ont décidé de suspendre l’importation de volaille du Sénégal. Une décision qui risque de porter un sacrer coup au secteur avicole.
 
 
 
C’est en conseil des ministres que la décision a été prise au Mali
 
 
Selon nos informations, le gouvernement malien a pris il y a quelques jours la décision de suspendre temporairement la délivrance des autorisations d’importation de volailles et de produits avicoles du Sénégal. «Suite à l’apparition d’un cas de grippe aviaire dans la région de Thiès au Sénégal, de nouvelles mesures ont été adoptées, ce mercredi 13 janvier, lors de la réunion du Conseil des ministres présidé par le Président de la transition, Bah Ndaw», informe le communiqué.
Poursuivant, le document liste les mesures adoptées pour éviter l’entrée de l’épidémie sur le territoire malien. Il s’agit entre autres de la redynamisation des comités régionaux et locaux de veille et de riposte contre la grippe aviaire ; du renforcement des contrôles au niveau des postes vétérinaires frontaliers, des foires et des marchés à volailles ainsi qu’au niveau des exploitations avicoles.
 
 
En Gambie, c’est le ministère de l'Agriculture qui a pris la décision
 
 
 
Côté gambien, c’est le ministère de l'Agriculture par l'intermédiaire du Département des services d'élevage qui a annoncé une «interdiction d'importation de produits de volaille vivants du Sénégal et d'autres régions touchées par la grippe aviaire hautement pathogène». Dans sa note, le ministre gambien relève qu’il est important de restreindre les mouvements de personnes et de matériaux provenant des fermes avicoles pour contenir leur propagation.
Il faut savoir qu’en Gambie comme dans la plupart des pays de la région, c'est les arrière-cours des maisons qui servent d’élevage des volailles. Ce qui augmente le risque de contamination chez les humains. Dès lors, explique l’autorité gambienne, il est nécessaire de renforcer la sécurité des élevages avicoles, la désinfection et l'élimination appropriée des oiseaux morts. «La création du groupe de travail national, composé de plusieurs structures évoluant dans le secteur de l’élevage est très opportune. Nous devons prendre cela comme une course contre la montre et nous devons agir rapidement pour mettre en place un plan national de préparation et d’intervention en cas d’urgence pour contenir ce virus s’il traversait les frontières», explique le document. Et d’ajouter que la mise en œuvre des recommandations nécessaires permettrait de réduire de manière significative le risque posé par la présence du virus au Sénégal, ainsi que de sécuriser davantage son absence en Gambie.
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
LES ECHOS

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