Au quatrième trimestre 2020, le nombre moyen d’employés salariés dans le secteur moderne hors administration publique est évalué à 299.856 contre 328.177 un an plutôt, soit une diminution de 8,6%. En revanche, les rémunérations globales ont progressé de 2,9% sur la même période. Les heures hebdomadaires moyennes globales ont également augmenté sur la période (+0,5%).
L’enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail, effectuée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, rendue publique, vendredi, vient conforter la régression des emplois dans le secteur moderne hors administration publique. En effet, le nombre d’employés dans le secteur moderne, hors administration publique, a reculé de 8,6% au quatrième trimestre 2020, comparativement à celui de la période correspondante en 2019. En effet, de 328.177 employés en fin 2019, ledit secteur s’est retrouvé en fin 2020 à 299.856 employés. Cette régression est consécutive à la baisse des effectifs dans l’industrie, le commerce et les services. En revanche, il est noté un relèvement des effectifs dans le secteur de la construction. En effet, la diminution du nombre d’employés dans le secteur de l’industrie est en relation avec la baisse des effectifs dans la quasi-totalité des sous-secteurs notamment dans les activités de fabrication et production d’eau, d’assainissement et de traitement des déchets.
Le repli des effectifs dans le secteur des services est imputable à la diminution du nombre d’employés dans la majorité des sous-secteurs, notamment ceux du transport et de l’entreposage, de l’hébergement et de la restauration, des activités immobilières, spécialisées, scientifiques et techniques. Cependant, l’augmentation du nombre d’employés dans les sous-secteurs de l’information et la communication, ainsi que ceux des activités artistiques, sportives et récréatives a atténué la baisse notée dans le secteur des services. Sur l’année 2020, le nombre moyen d’employés salariés dans le secteur moderne hors administration publique s’est contracté de 6,7% par rapport à 2019.
Une augmentation de 10 milliards de la rémunération dans le secteur moderne
Par contre, dans la période sous-revue, la masse salariale dans le secteur moderne s’est établie à 326 milliards francs Cfa contre 316,8 milliards francs Cfa un an plutôt, soit une hausse de 2,9%. Cet accroissement est consécutif à l’augmentation de la rémunération dans la quasi-totalité des sous-secteurs, hormis celui des services où il est noté une diminution de 2% de la masse salariale. L’augmentation de la masse salariale dans l’industrie est en relation avec la progression de celle de la totalité des branches d’activités du secteur. S’agissant de la diminution de la masse salariale au niveau du secteur des services, elle est liée principalement à la baisse des rémunérations dans les activités immobilières, spécialisées scientifiques et techniques et d’hébergement et restauration. Sur les quatre trimestres de 2020, la rémunération dans le secteur moderne s’est contractée de 2,3% par rapport à celle de la période correspondante en 2019.
Une progression des heures travaillées dans le secteur moderne
S’agissant des heures de travail, la durée moyenne hebdomadaire travaillée est estimée à 41,3 heures au quatrième trimestre 2020 contre 41,2 heures au trimestre correspondant de l’année précédente, soit une augmentation de 0,5%. Cette situation est imputable principalement au relèvement des heures hebdomadaires moyennes travaillées dans la construction et le commerce. En revanche, sur la même période, le nombre d’heures hebdomadaires moyennes travaillées dans les services s’est replié et celui dans l’industrie est resté quasiment stable. La diminution des heures travaillées dans les services est en rapport avec le repli du nombre d’heures hebdomadaires moyennes travaillées dans les services de l’information et de la communication, de l’hébergement et de la restauration ainsi que du transport et de l’entreposage. Sur l’année 2020, le nombre moyen d'heures travaillées par semaine a fléchi de 0,3%, relativement à celui de 2019.
Moussa CISS