ENCLAVEMENT, MAISONS INACHEVEES-NICHES DE BRIGANDS ET DEFAUT D’ECLAIRAGE PUBLIC: «Cité Gendarmerie 2» de Keur Massar crie à l’insécurité et interpelle les autorités



 
 
 
Les habitants de la Cité Gendarmerie 2 de Keur Massar, située en banlieue dakaroise, peinent à dormir du sommeil du juste, à cause des risques d’agression et de vol à main armée dans leur quartier. Assome Aminata Diatta, présidente du mouvement «And ak Assome Falat Macky Sall», explique cette situation par l’enclavement, la floraison de bâtiments inachevés et le défaut d’éclairage public.
 
 
 
A l’évocation du nom de la «Cité Gendarmerie 2» de Keur Massar, l’on est tenté d’imaginer ladite cité comme un bunker ou plutôt une forteresse, qui renvoie l’image d’un bastion des pandores. Mais, cette pompeuse appellation contraste d’avec la triste réalité d’insécurité ambiante dans la zone. Nous avons pu constater de visu les faits lors de notre passage, samedi dernier.
En marge de sa cérémonie d’action sociale, Assome Aminata Diatta, présidente du mouvement «And ak Assome Falat Macky Sall», a déploré la situation d’insécurité caractérisée, entre autres, par une absence d’éclairage public dans la cité. «Il n’y a pas d’éclairage public effectif dans toute la zone. Le peu d’éclairage public dont dispose la Cité Gendarmerie 2 de Keur Massar, nous l’avons eu grâce aux cotisations que les habitants font chaque mois», a fustigé la présidente dudit mouvement.
 
Des maisons inachevées devenues des repaires de malfaiteurs ; des gens bravent tout au petit matin pour rallier la Nationale
 
Mais, outre l’éclairage public, Mme Diatta a soulevé aussi d’autres préoccupations des populations de la zone. «Nous avons également un problème d’enclavement. La localité est enclavée du fait de l’absence d’une desserte de bus Tata dans la cité. Il n’y a pas lignes de bus qui assurent la desserte. Les gens sont obligés de rallier la Nationale pour aller vaquer à leurs occupations avec les moyens du bord. Certains, qui sont véhiculés, sont plus chanceux et utilisent leurs voitures. Tandis que d’autres font le trajet à pied, notamment des femmes à la recherche de produits à vendre. Ces braves dames font cela à leurs risques et périls. Car elles peuvent être attaquées et détroussées par des agresseurs. Il y a également l’équation de la floraison de bâtiments inachevés, qui pourraient constituer de niches d’individus malintentionnés ; des propriétaires de maison se gardent de venir occuper leurs concessions, car ils se soucient de toutes ces doléances, qui ne sont pas encore réglées. D’où notre appel pressant à l’endroit des autorités de l’Etat, aux fins de nous aider à sortir de l’ornière», a fait remarquer la présidente du mouvement «And ak Assome Falat Macky Sall» de la Cité Gendarmerie 2 de Keur Massar.
 
Vieux Père NDIAYE    

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