ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE : Le Fdpei saisit la Cour suprême pour attaquer le décret de convocation du corps électoral



 
 
Le Front démocratique pour une élection inclusive (Fdpei) a joint l’acte à la parole. Il s’est rendu à la Cour suprême hier comme promis lors de leur dernière face à face avec la presse, pour attaquer le décret de la convocation du collège électoral. Mamadou Diop Decroix et Cie espèrent que les juges décrètent l’arrêt du processus électoral qui doit nous mener à la présidentielle, parce qu’ils jugent le processus en question biaisé dès le départ.
 
Il semblerait que l’on ne soit pas encore sorti de l’auberge. La tenue de la présidentielle à la date du 24 mars est encore menacée par le recours du Front démocratique pour une élection inclusive (Fpdei). Le Parti démocratique et ses alliés ont en effet saisi la Cour suprême hier pour faire annuler le décret du Président Macky Sall convoquant le corps électoral. Représenté par des figures politiques telles que Mamadou Diop Decroix, Cheikh Tidiane Gadio, Mayoro Faye, Mouhamed Ben Diop et d’autres candidats s’estimant lésés, le collectif a souligné à leur sortie des locaux de la Cour suprême avoir respecté toutes les procédures requises et espére avoir gain de cause.
Le porte-parole du Fdpei a exprimé leur démarche comme une contestation du décret qui, selon eux, trahi la loi électorale. «Nous venons de déposer notre requête devant la Cour suprême pour contester ce décret qui trahit la loi électorale. Le président de la République devait se conformer à l’esprit de cette loi. Nous ne pouvons pas laisser cette forfaiture. Nous avons invité la Cour suprême à annuler ce décret», a précisé Mamadou Diop Decroix qui dénonce un simulacre d’élection vers laquelle les 19 candidats s’acheminent. Pour ce dernier, «il ne s’agit pas d’aller coûte que coûte vers une élection qui est à la base biaisée». 
Le fondement de leur contestation repose sur un appel au respect strict de la loi électorale. Mamadou Diop Decroix a ainsi souligné la nécessité d’une réunion urgente des députés afin de réviser la loi électorale, puis de déterminer un nouveau délai pour l’élection qui serait conforme à la législation adoptée par la représentation nationale. Le Front dit vouloir éviter la tenue d’une élection jugée «biaisée» dès le départ.
 
Ndeye Khady D. FALL
 
 
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