ELECTION D’UN NOUVEAU MAIRE POUR LA VILLE DE DAKAR CE 25 AOÛT : Barthélemy Dias et Cie parlent de «décision précipitée, illégale et attentatoire aux principes de droit»




 
 
Le bureau du conseil municipal s’est réuni lundi dernier pour choisir la date du 25 août prochain pour  le remplacement de Barthélémy Dias. Cette procédure enclenchée n’agrée guère Barthélemy Dias et son mouvement : en dehors du caractère illégal, la decision est considérée par le maire déchu comme précipitée et attentatoire aux principes de droit, puisque la Cour suprême ne s’est toujours pas prononcée sur son recours.
 
 
Démis de ses fonctions de maire depuis décembre dernier, Barthélemy Dias avait introduit un recours devant la Cour suprême pour contester la décision du préfet de Dakar. Après huit (8) mois d’intérim assurés par sa premiere adjointe, Ngoné Mbengue, le ministre de tutelle a décidé qu’il était temps d’élire un nouveau maire. Ce que contestent vigoureusement Barth et son camp. Dans une note, le mouvement de Dias-fils prend l’opinion à témoin. Senegal Bi Ñu Bokk, qui fait noter que cette decision «est précipitée, illégale et attentatoire aux principes de droit, dès lors que le recours introduit par M. Barthélemy Dias devant la Cour suprême est toujours pendant et n'a pas encore été vidé».
A en croire les partisans de Barthélemy Dias qui se basent sur le principe de présomption de légalité des mandats électifs et conformément aux dispositions de la Constitution du Sénégal, en son article 102, il est clair que «les collectivités territoriales s'administrent librement par des conseils élus dans les conditions fixées par la loi».
Et concernant le Code général des Collectivités territoriales, dans son article L.270, il est precisé : «toute vacance de siège doit être constatée de manière définitive, et non sur la base d'une décision en cours d'examen devant la juridiction suprême».
Donc, affirme Senegal Bi Ñu Bokk, «le principe du recours suspensif, reconnu par la jurisprudence administrative, impose que tant que le juge n'a pas tranché, l'autorité administrative s'abstienne de prendre toute mesure irréversible».
C’est pourquoi les partisans de Barthélemy Dias estiment que cette «démarche du ministre des Collectivités et du préfet de Dakar constitue une violation flagrante des droits de la défense, de la séparation des pouvoirs et de la légalité républicaine».
Poursuivant, ils denoncent «avec la plus grande fermeté cet acte qui menace la stabilité institutionnelle et le respect de l'État de droit au Sénégal».
 
 
Nd. Kh. D. F
 
 
 
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