ECHANGES AVEC L’EXTERIEUR : Une atténuation notée du déficit commercial de 70,5 milliards en septembre




 
 
 
Au mois de septembre 2023, les échanges extérieurs du Sénégal ont été marqués par un déficit commercial de 280,7 milliards, soit une atténuation de 70,5 milliards par rapport au mois d’août. Cette situation traduit une baisse des importations (-117,0 milliards) beaucoup plus importante que celle des exportations (-32,5 milliards). Par conséquent, le taux de couverture des importations par les exportations est passé de 41,2% à 43,3% entre août et septembre 2023.
 
 
 
Les exportations de biens sont évaluées à 214,0 milliards au mois de septembre 2023 contre 246,5 milliards le mois précédent, soit un repli de 13,2% (-32,5 milliards). Cette situation reflète, essentiellement, une contraction des ventes de produits pétroliers (-14,8 milliards), de produits halieutiques (-8,7 milliards), de ciment hydraulique (-2,5 milliards) et de titane (-1,9 milliard). Néanmoins, ce repli a été atténué, principalement, par la hausse des expéditions d’or brut (+8,9 milliards). En glissement annuel, les exportations de biens ont baissé de 28,4% (-84,9 milliards) pour se situer à 214,0 milliards. Ce retrait est imputable au recul des ventes d’acide phosphorique (-34,5 milliards), de produits pétroliers (-19,6 milliards), de titane (-8,9 milliards), de produits halieutiques (-6,5 milliards), de zircon (-3,5 milliards), d’or brut (-3,2 milliards), de « préparations de soupes, potages et bouillons » (-2,5 milliards) et de produits arachidiers (-1,7 milliard).
Au niveau de la zone Uemoa, les exportations du Sénégal sont estimées à 63,0 milliards en septembre 2023 contre 75,8 milliards au mois précédent, soit une baisse de 16,9% (-12,8milliards). Elles ont représenté 29,4% de la valeur totale des exportations de biens. Le Mali demeure le premier client du Sénégal dans l’Uemoa avec une part de 80,5%, en hausse de 4,0 points de pourcentage par rapport au mois d’août. Les produits pétroliers restent les principales denrées exportées de ce pays partenaire (55,6%), soit une baisse de 1,3 point de pourcentage par rapport au mois précédent.
 
Baisse des importations
 
S’agissant des importations de biens, elles sont passées de 679,2 milliards à 562,2 milliards entre août et septembre 2023, soit une baisse de 17,2%. Cette situation est imputable au repli des achats de riz (-19,8 milliards), d’autres produits pétroliers (-18,1 milliards), de « véhicules, matériels de transport et de pièces détachées automobiles » (-15,0 milliards), d’huiles et graisses animales et végétales (-7,1 milliards), de maïs (-6,2 milliards) et de « froment et méteil » (-2,4 milliards). Toutefois, cette baisse a été amoindrie par le renforcement des achats de « machines, appareils et moteurs » (+6,1 milliards).
En glissement annuel, les importations de biens ont baissé de 29,6% (-236,7 milliards), en liaison avec la contraction des commandes d’autres produits pétroliers (-144,9 milliards), d’huiles brutes de pétrole (-23,0 milliards), de riz (-15,4 milliards), de fruits et légumes comestibles (-4,3 milliards), d’huiles et graisses animales et végétales (-3,8 milliards) et de « froment et méteil » (-0,3 milliard). En revanche, la baisse notée a été atténuée par la hausse des importations de « véhicules, matériels de transport et de pièces détachées automobiles » (+33,1 milliards) et de « matériels, appareils et moteurs » (+21,0 milliards).
Les importations de biens en provenance de l’Uemoa, sont évaluées à 3,6 milliards au mois de septembre 2023, soit une détérioration de 23,1% (-1,1 milliard) par rapport à un mois auparavant. Elles ont représenté 0,6% de la valeur totale des importations de biens contre 0,7% le mois précédent. La Côte d’Ivoire reste le premier fournisseur du Sénégal au sein l’Union, avec une part estimée à 94,2%, en hausse de 13,9 points de pourcentage. Les importations en provenance de ce pays sont, essentiellement, les matières plastiques et artificielles (23,6%), les fruits et légumes comestibles (16,5%), les produits des industries para-chimiques (9,5%) et les « autres produits sucres » (5,5%).
 
M. CISS
 
 
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