ECHANGES AVEC L’EXTERIEUR :Le déficit commercial s’est atténué en mai



 
Au mois de mai 2022, le déficit commercial, qui se chiffre à 193,0 milliards, a enregistré une amélioration de 54,1 milliards par rapport au mois d’avril. Cette situation est engendrée par une hausse des exportations de biens (+71,6 milliards) plus importante que celle des importations (+20,0 milliards). Par conséquent, comparativement au mois précédent, le taux de couverture des importations par les exportations a évolué de 12,7 points de pourcentage de plus pour se situer à 61,1%.
 
 
 
En mai 2022, les exportations ont connu une hausse de 30,9% (+71,6 milliards), en variation mensuelle, passant de 231,9 milliards à 303,5 milliards. Cette progression est attribuable, en grande partie, à l’augmentation des ventes extérieures d’acide phosphorique (+45,1 milliards), de produits pétroliers (+11,0 milliards), de produits halieutiques (+8,1 milliards), de titane (+5,1 milliards) et de ciment (+2,8 milliards). Toutefois, cette expansion a été atténuée par une baisse des expéditions d’or brut (-14,1 milliards) et de produits arachidiers (-11,9 milliards). En glissement annuel, les ventes extérieures estimées à 303,5 milliards ont crû de 35,4%, à la faveur de la hausse des exportations d’acide phosphorique (+28,5 milliards), de produits pétroliers (+13,3 milliards), de produits halieutiques (+12,9 milliards) et de titane (+6,5 milliards). En revanche, un repli des ventes d’or brut (-13,9 milliards) et d’engrais (-3,7 milliards) a été noté sur la période. Au niveau de la zone Uemoa, pour le mois sous revue, les exportations se sont situées à 77,1 milliards, soit un accroissement de 25,1% (+14,4 milliards) par rapport à avril 2022. Elles représentent 25,4% de la valeur totale des exportations contre 26,6% au mois précédent, soit une baisse de 1,2 point de pourcentage. Le Mali reste le principal client du Sénégal avec une part de 62,3%, en hausse de 4,3 points de pourcentage par rapport au mois d’avril.
 
Hausse des importations
 
S’agissant des importations du Sénégal au mois de mai 2022, elles sont évaluées à 564,2 milliards contre 544,3 milliards un mois auparavant, soit une expansion de 3,7% (+20,0 milliards). Cette situation est due notamment à une hausse des importations de maïs (+20,8 milliards), de froment et méteil (+9,4 milliards) et des « huiles et graisses animales et végétales » (+7,0 milliards). L’accroissement des achats à l’étranger a été, toutefois, réduit par la chute des achats de riz (-7,1 milliards), de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles » (-5,7 milliards) et des produits pétroliers (-2,5 milliards). En glissement annuel, les importations ont connu une hausse de 34,7% (+145,2 milliards), portée par les achats d’autres produits pétroliers (+76,0 milliards), de froment et méteil (+19,0 milliards), de maïs (+11,4 milliards), de « machines, appareils et moteurs » (+4,2 milliards) et de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles » (+2,3 milliards). Par ailleurs, les importations de riz ont diminué de 10,9 milliards, sur la période sous revue. Les importations en provenance de la zone Uemoa sont évaluées à 5,2 milliards au mois de mai 2022, contre 6,3 milliards au mois précédent, soit un repli de 17,3% (-1,1 milliard). Elles constituent 0,9% de la valeur totale des importations du pays sur la période sous revue. La Côte d’Ivoire reste le principal fournisseur du Sénégal dans la zone avec une part estimée à 97,9% en mai 2022, contre 81,3% au mois d’avril, soit un accroissement de 16,6 points de pourcentage. Les principaux produits importés de la Côte d’Ivoire sont les « fruits et légumes comestibles » (12,6%), les « huiles et graisses animales et végétales » (11,2%), les « tabacs brutes et fabriqués » (9,2%), les matières plastiques artificielles (8,2%), les « bois et ouvrages » (6,7%) et les produits des industries para chimiques (4,8%).
 
M. CISS
 
 
 
 
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