De conserve



En politique comme en sport, adversité ne rime pas avec animosité. Et si pour le second on évoque le fair-play pour ensevelir le côté bestial chez les compétiteurs, en politique, c’est un gentlemen’s agreement qui police les rapports entre pouvoir et opposition. Et dans les deux cas, tout acte qui célèbre ces comportements civilisés est salué par les spectateurs ou les électeurs. Or, dans le landernau sunugaalien, il est désolant de constater qu’en sport, le fair-play est à vau-l’eau et le dernier exemple en date est le sort qui a été fait au coach du Jaraaf, dont l’équipe de foot était en déplacement chez le Njamboor de Louga. Les politiciens ne jouent pas autrement. Aucun cessez-le-feu n’est de mise entre eux, lorsque les campagnes électorales sont closes, les scrutins dépassés et ayant livré leur verdict. Et quand des parcelles du pouvoir échappent à la majorité, c’est la méthode de la terre brûlée qui est appliquée à ces zones qui ont osé le crime de lèse-majesté. Pourtant, par respect pour le souverain peuple, qui élit et qui déchoit, tous devraient pouvoir évoluer de conserve, si cela ne peut être de concert, et chacun remplir le rôle pour lequel il a été mandaté.
Waa Ji
 
LES ECHOS

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