DU FOOTBALL AMERICAIN A L’ATHLETISME: Le Sénégalo-Québécois El Hadj Ndoye entre dans le livre des records




 
Rares sont ceux qui peuvent exceller dans deux sports de haut niveau. C’est pourtant le cas du coureur du Rouge et Or de l’Université Laval, El Hadj Ndoye, qui est passé à un cheveu d’être repêché dans la Ligue canadienne de football, avant de troquer le ballon ovale (Rugby) contre une paire de pointes (athlétisme).
 
Et force est d’admettre que le natif de Sherbrooke ne s’est pas trompé en changeant de sport, puisqu’il a inscrit son nom dans le livre des records du club d’athlétisme du Rouge et Or, le week-end dernier. Ndoye, qui est né d’un père sénégalais et d’une mère québécoise, a éclipsé le record de 34,79 secondes sur 300 mètres qui datait de 2013, en bouclant l’épreuve en 34,58 secondes, prenant la cinquième position au Team Challenge de McGill. «J’aurais pu courir plus vite. Après avoir regardé la vidéo, je n’ai pas été assez rapide durant mon premier 200 m. Cela dit, je suis quand même très satisfait, ça faisait presque deux ans que je n’avais pas fait de 300 m !», a lancé l’athlète de 29 ans, au micro du journal de Québec. Après un bref passage en 2012 avec le club de football du Rouge et Or, Ndoye était retourné à Montréal où il s’était joint aux Redmen comme demi de coin. Pour augmenter sa vitesse au sprint, à quelques semaines du combiné de la LCF, il s’était greffé à l’équipe d’athlétisme. La piqûre a été instantanée. «J’ai vraiment aimé ça et au mois de janvier, j’ai couru en dessous de 7 secondes au 60 m, l’une des premières barrières vers la haute performance. Finalement, je ne me suis pas présenté au combiné, mais les Tiger-Cats m’ont appelé pour s’informer. J’ai juste arrêté le football», explique-t-il.
 
«Au football, je ne prenais pas vraiment mes études au sérieux»
 
Si l’athlétisme devenait le choix logique sur le plan sportif, ses options scolaires étaient pour leur part plutôt limitées, en raison de résultats décevants. Il avait alors décidé de retourner à Sherbrooke pour amorcer un certificat en sciences de l’activité physique, où il a gonflé ses notes afin de s’inscrire au baccalauréat. Ce qu’il a ensuite fait, à Laval, mais en intervention sportive. le sociétaire du club de Laval espère décrocher une médaille au niveau national d’ici la fin de la saison sur 60 mètres.
Marième NDIAYE

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