Le dossier «Keur Yeurmandé» avance à grands pas. Le juge d’instruction a fini d’entendre toutes les personnes inculpées ainsi que ceux susceptibles d’éclairer sa lanterne. Les auditions au fond terminées, Ndella Madior Diouf a déposé une demande de mise en liberté provisoire. C’est en fin de semaine dernière que la directrice de l’établissement a déposé sa requête. Après l’avis du Procureur, le juge Mamadou Seck va rendre son ordonnance.
Ndella Madior Diouf croise surement les doigts et espère enfin pouvoir humer l’air de la liberté très bientôt. La directrice de l’établissement «Keur Yeurmandé» a déposé une nouvelle demande de mise en liberté provisoire sur la table du juge d’instruction du deuxième cabinet, en espérant que cette fois sera la bonne. Les espoirs de la patronne de la radio «Saphir Fm» portent sur le fait qu’elle a fini d’être entendue sur le fond. Lors de la première requête, cette audition au fond n’avait pas eu lieu, ce qui n’est pas le cas pour cette deuxième requête. Il y a mieux, toutes les personnes inculpées ainsi que celles susceptibles d’aider le juge dans son investigation ont été entendues par le magistrat instructeur. Une raison de plus pour la directrice de l’établissement d’espérer une liberté provisoire, étant donné qu’il n’y a plus de risque de subornation de témoin. Rappelons que lors de son audition au fond, Ndella Madior Diouf a nié en bloc les accusations. Selon la directrice de l’établissement «Keur Yeurmandé», c’est plutôt elle la victime.
Les auditions déjà faites, le dossier semble quasiment clos. A moins que le juge ne veuille poser d’autres actes d’instruction, l’affaire connaitra très bientôt son dénouement devant le cabinet du magistrat instructeur.
La directrice de la radio «Saphir Fm», Ndella Madior Diouf, a été inculpée et placée sous mandat de dépôt, en décembre dernier par le juge Mamadou Seck pour des faits d’homicide involontaire, complicité dudit chef, traite de personnes, exercice illégal de la profession de médecine, privation d’aliment à des enfants ou de soins ayant entrainé la mort, obtention illicite de certificat aux fins d’inhumation, mise en danger de la vie d’autrui, non-assistance à personne en danger et exploitation d’une pouponnière sans autorisation. Dans cette rocambolesque affaire, d’autres personnes ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt. Il s’agit de son assistant Cheikh Tidiane Ndiaye, Djiby Sow le gardien et El Hadji Sène animateur à «Saphir Fm» qui sont accusés d’avoir clandestinement enterrés deux bébés décédés dans la pouponnière. L’histoire a démarré sur les réseaux sociaux avant qu’une des nourrices de l’établissement ne fasse des révélations fracassantes sur les conditions de vies des bébés.
Alassane DRAME