DIENE FARBA SARR: «A cause de Khalifa Sall, la Place de l’Indépendance est dans une situation délabrée»



 

Le ministre du Renouveau, de l’Habitat et du Cadre vie a déclaré, samedi, à l’Assemblée nationale, que si la Place de l’Indépendance est dans une situation délabrée, c’est à cause du maire déchu de la capitale, Khalifa Sall.

 

Posée avec acuité depuis plus de trois (3) ans, la question de la réhabilitation de la Place de l’Indépendance, à Dakar, s’est invitée, samedi, à l’Assemblée nationale. Venu défendre le projet de budget de son département, évalué à la somme de 69 milliards 580 millions F Cfa, Diène Farba Sarr, interpellé par les députés de l’opposition, n’a pu s’empêcher de réagir et d’apporter des précisions. «Je n’ai jamais voulu répondre à cette question récurrente, parce que mon interlocuteur est, actuellement, en prison. Mais, je suis obligé d’apporter des précisions», a dit d’emblée le ministre. «Dès que nous avons eu le projet, nous avons convoqué Khalifa Sall, alors maire de Dakar, à la Préfecture. Au cours des discussions, lui et son équipe, étaient d’accord sur le projet que nous leur avions présenté. Mais, quelque temps après, ils nous reviennent avec un autre projet de l’ancien édile Mamadou Diop. Sauf que ledit projet, dit Diène Farba, nécessite des travaux plus complexes. Parce que la nappe phréatique est à seulement 4 m. Ces travaux allaient durer deux (2) voire trois (3) ans. Pendant ce temps, le plan de trafic de la capitale devait changer. Le chef de l’État ne pourrait plus passer par là. La Senelec, l’Ageroute, Cetud, Gouverneur du Palais, la Dpc tous, devaient donner leur aval. Mais l’équipe de la mairie de Dakar n’avait pas d’autorisation. C’est cela qui a mis fin à ce projet. Il n’y a rien de politique dans cette affaire», s’est justifié Diène Farba Sarr, indiquant au passage que cette place, qui devait être une fierté pour le Sénégal, est devenue plus délabrée que l’on ne pense.

Hormis cette affaire de la Place de l’Indépendance, Diène Farba Sarr a été invité à donner des explications sur les affaires Namora, la Promenade de Kaolack, les logements sociaux à Touba et surtout la réfection du Building administratif, les logements sociaux à Guet-Ndar. Pour Cheikh Bara Dolly, «les chantiers Building administratif n’ont que trop duré».

 

Diène Farba Sarr sur les chantiers Building administratif : «Ce n’est pas le coût qui a augmenté mais les prévisions»

 

Le bénéficiaire de marché n’est pas capable de respecter ses engagements. Estimés au départ à 17 milliards pour 2 ans, ils culminent à plus de 40 milliards alors que les travaux sont toujours en cours», surtout avec la hausse du coût de la location de l’État qui passe de 10 à 16 milliards en 2019. Au moment où des ministères sont déjà au pôle urbain de Diamniadio. Diène Farba indiquera qu’il ne faut pas faire de l’amalgame. «Ce n’est pas le coût (location) qui a augmenté mais les prévisions», a-t-il précisé. Sur le cadre de vie, le député Seydou Diouf a déploré la «cantinisition» de nos villes. «Les questions de l’urbanisme sont d’importance capitale. Nous avons un sérieux problème avec la gestion de l’espace, surtout à cause de l’urbanisme commercial. Partout, c’est des cantines. Il nous faut penser et concevoir nos villes pour qu’elles soient plus attractives», a-t-il plaidé. S’agissant de la baisse du loyer, Woré Sarr est d’avis que le gouvernement n’a pas le droit tant qu’il n’accompagne pas les promoteurs immobiliers. Mais Nicolas Ndiaye a pris son contre-pied. «L’État a le droit et le pouvoir de baisser les loyers, mais la loi est à parfaire. L’État doit accompagner la Sn Hlm et la Sicap pour zéro bidonville», a-t-il prôné. 

A Guédiawaye comme à Saint-Louis, Woré Sarr propose un programme spécial. «Avez-vous pensé aux habitants de Guet-Ndar par les logements sociaux ou leur octroyer des terrains ? A Guédiawaye, les filaos sont coupés. Le sable vendu au su de tous. Qu’est-ce que vous prévoyez dans ces localités ?», a questionné la députée libérale. Marie Sow Ndiaye s’est, quant à elle, demandé si le cadre de vie se limite seulement à l’embellissement et ponts. 

 

 

Albino MANTANE


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