Le commandant de la légion de gendarmerie de Dakar a surpris samedi, tôt le matin, les délinquants auteurs d’agressions, ventes de produits illicites et autres forfaits dans le grand garage des mécaniciens de Mermoz sis à l’ancienne piste. Sur place, les pandores ont découvert un impressionnant arsenal d’armes blanches de toutes sortes.
Plus de 800 personnes dont des femmes qui portaient des bébés, des enfants, des mineurs, tous squattant ce milieu dangereux avec les délinquants, ont été interpellées. Il s’agit de 873 personnes, dont 645 Sénégalais, 213 Guinéens, 04 Bissau-Guinéens, 02 Sierra Léonais, 63 enfants dont 22 talibés récupérés d'un daara et confiés au centre Guindy. Mieux : un débit de boisson, 3 dépôts de reconditionnement de diluant et d'acide ont été démantelés. En outre, 8 cornets de chanvre indien, des poignards, cisailles, burins, marteaux rase-clous et machettes, 2 uniformes militaires, ainsi que 3 scooters ont aussi été saisis.
Les gendarmes ont aussi découvert lors de cette descente inopinée des maisons de fortune érigées dans toute la zone. Les maisons, selon les gendarmes, servent d'abris à des agresseurs, des personnes venant d'autres pays ou d'autres régions du Sénégal et vivant dans un dénuement total. Une vraie favéla au cœur de Dakar. Un terreau de malfaiteurs qui s’y retranchent après avoir commis leur forfait.
Ainsi, 12 personnes ont été placées en garde à vue pour divers délits dont détention de chanvre indien, exploitation de débit de boisson sans autorisation administrative et détention d'armes blanches. Une somme de 2.400.000 F Cfa d'amendes forfaitaires a été perçue.
Les pandores sont descendus sur les lieux aux fins de mettre un terme à la tyrannie des bandes d’agresseurs qui ont fini de rendre dangereuse la voie menant à l’ancienne piste et où les piétons n’osent plus s’aventurer à certaines heures. Faisant ce constat, le lieutenant-colonel Abdou Mbengue, commandant la Légion de gendarmerie de Dakar, souligne que l'opération a été planifiée suite à de nombreux cas d'agressions dans la zone.
La gendarmerie de Ouakam a été épaulée par des unités de la Légion de gendarmerie d'intervention, des éléments du Cyno group et du Gign.
Selon les personnes libérées, une amende de 3000 francs leur a été imposée pour pouvoir recouvrer la liberté. Une situation qu’elles dénoncent car beaucoup de patrons de garage ont payé de grosses sommes pour la libération de leur apprentis.
Baye Modou SARR