DES AGENTS DE LA POLICE LE MALMENENT ET LUI BRISENT DEUX CÔTES L'agent commercial Mamadou Moustapha Ndiaye se retrouve à la barre muni d’ un certificat médical



Traîné hier devant le juge des flagrants délits de Dakar pour refus d'obtempérer, rébellion, outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, l'agent commercial Mamadou Moustapha Ndiaye, pour mouiller les flics qui l'ont interpellé, a argué avoir été malmené par ces derniers qui lui ont brisé les côtes. Toutefois, pour la comparution des policiers, son affaire a été renvoyée au 9 novembre prochain.
 
 
 
Le 9 novembre prochain, les débats d'audience qui se tiendront devant le juge des flagrants délits de Dakar nous édifieront sur ce qui s'est réellement passé entre l'agent commercial Mamadou Moustapha Ndiaye et les éléments de la force publique, en l'occurrence Adama Ndiaye, Lathirole Faye et Soubeyrou Mbodji. Car, se victimisant dans cette affaire alors qu'il est le prévenu, Mamadou Moustapha les accuse de lui avoir brisé deux côtes. Cet inculpé, pour refus d’obtempérer, rébellion et outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, a été traduit hier devant le juge mais, malheureusement, ses «bourreaux» ne se sont pas présentés au procès. Conséquence : l'affaire a été renvoyée à la date du 9 novembre prochain pour la comparution de ces hommes de tenue.
À l'origine du différend qui les oppose, le mis en cause qui était accompagné de son chauffeur allait effectuer des livraisons comme à l'accoutumée. Ainsi, le jour des faits, après avoir fait sa première livraison à un point à Liberté, il a donné mandat à son chauffeur d'aller exécuter la seconde. Quand le chauffeur a quitté les lieux, Mamadou Moustapha a remarqué qu'il a été arrêté par deux agents de police. Sur ce, il s'est rapproché d'eux pour s'enquérir de la situation.
Hélas, il a été malmené et s’est retrouvé avec deux côtes brisées. Et pour corroborer les accusations qu'il porte à leur endroit, Mamadou Moustapha Ndiaye s'est présenté à la barre avec un certificat médical entre les mains. «J’avais en ma possession des marchandises que je devais livrer. Mais, lorsque j'ai voulu orienter mon chauffeur pour une autre livraison, j'ai vu deux policiers qui l'ont interpellé à peine le dos tourné. Ils se sont mis à fouiller les sacs. Et lorsque je leur ai demandé des explications, l'un d’eux m'a rétorqué que s'il me trouvait en train de parler, j'allais voir. Alors que cela me faisait mal de voir mes marchandises dans cet état. J’étais dans l’incapacité de faire quoi que ce soit. Ils m’ont bastonné violemment en m’insultant de mère. Ils ont cassé mes côtes et j'ai fait une radio pour l'attester», a narré le prévenu qui a brandi le document médical au tribunal.
 
 
Fatou D. DIONE
 
Mbaye Thiandoum

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